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Que ce soit le Suprême !

Rien d’autre, rien de moindre, ne vaut la peine d’être vécu…

Sans Cela, c’est une farce, et le gaspillage le plus odieux…

*27-10-1991, Auroville :

Après mon nettoyage dominical, je me suis rendu au Matrimandir pour y retrouver

A.M et Mallika comme d’habitude ; nous découvrons alors que ce petit groupe –

Narayana, Somu, Gajendran, Durai, Vinod et Stuart –a décidé de fermer la porte de

la Chambre aux visiteurs, la raison extérieure étant que, pendant la mousson, il est

préférable de ne laisser entrer qu’un minimum de gens, pour « protéger le

marbre »…

En fait je trouve que c’est plutôt une bonne idée ! Car nous ne sommes pas prêts,

c’est évident ! La Chambre même n’est pas prête – et, comme je le répète depuis

des années, ne sera vraiment prête que lorsque Matrimandir sera entièrement un,

accompli…

*28-10-1991, Auroville :

Ce matin les ouvriers m’ont fait chercher : malgré la pluie, ils étaient tous venus

pour faire connaître leur position à Gajendran et ses « amis ». Et pendant plus de

deux heures, ce fut une masse compacte et bruyante, mais comme un même corps,

avec cette douceur, cette continuité, et j’étais tranquille, et tout se passait là, dans

le hangar, tous ces corps pressés, et pas un moment d’anxiété… Puis les autres, ces

« Auroviliens » à la compréhension si, si petite, ont voulu tenir leur propre réunion,

et ça a été une exposition de haine et de confusion mentale… principalement dirigée

contre moi !

… Les ouvriers eux-mêmes ont décidé d’écrire une lettre au « Working

Committee ».

Plus tard, Ramalingam et Selvam sont venus me retrouver ici.

Il y a quelque chose comme une grande tendresse avec tous ces hommes, et une

distance croissante envers ceux qui s’appellent « Auroviliens ». Quelquefois je le

regrette encore ; et je vois aussi qu’il y a des êtres en Auroville avec lesquels se

partage un mouvement de conscience et de progrès ; et, malgré ma petitesse et

celle de chacun, et si restreint soit encore ce partage, c’est pourtant la proportion

exacte de notre capacité humaine présente à recevoir, à s’ouvrir et à marcher, à

laisser Cela construire Son monde encore à venir…

*29-10-1991, Auroville :

G.G, qui est à présent un membre du Working Committee, est venu me parler ce

matin, assez longtemps ; après avoir clarifié les rumeurs qu’il m’a rapportées, j’ai

bien accueilli son « idée » de donner une sorte de soutien formel et officiel à

l’équipe chargée de l’accueil à la Chambre de Matrimandir, une équipe peut-être

élargie, mais acceptée par l’organe central d’Auroville qui lui conférerait une

autorité ; on a alors convenu qu’il viendrait en parler à notre équipe de

Coordination…

Nous avons eu notre réunion cet après-midi ; G.G a donc introduit son idée ; Toine

était de suite mal à l’aise et a posé des questions ; il s’est avéré que G.G cherchait

en fait à parvenir à une proposition qui serait acceptée par tous en retirant de la

scène ceux (moi, en l’occurrence) qui sont devenus des sujets de controverse, afin

de satisfaire toutes las factions…