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Figure 14 :
itinéraires de contrebande d’ivoire primaires et
secondaires en Afrique basés sur un large éventail de sources,
y compris les saisies d’ETIS et les renseignements criminels.
POINTS DE DÉPART ET DESTINATIONS
Les deux pays les plus lourdement impliqués en tant que des-
tinations du commerce illégal de l’ivoire sont la Chine et la
Thaïlande. Concernant les routes commerciales et les pays ou
territoires de transit de gros volumes d’ivoire entre l’Afrique et
les consommateurs asiatiques, la Région administrative spé-
ciale de Hong Kong, la Malaisie, les Philippines et le Viet Nam
sont les pays et territoires les plus inquiétants. Quant aux pays
d’origine et points de sortie pour les gros volumes d’ivoire quit-
tant le continent africain, le Kenya, la Tanzanie et l’Afrique du
Sud sont à ce jour les pays qui suscitent le plus de préoccupa-
tion. Les volumes d’ivoire transitant et sortant de ces pays sont
plus importants que dans tout autre pays d’Afrique. Tout au
long des chaînes commerciales dans ces pays et territoires, les
groupes criminels organisés sont une force active qui met en
péril les réglementations nationales et internationales interdi-
sant le commerce de l’ivoire. En somme, ces neuf pays et ter-
ritoires sont aujourd’hui les acteurs les plus impliqués dans le
commerce illégal de l’ivoire d’après les données d’ETIS.
Dix autres pays et territoires (Cameroun, Congo, Égypte, Éthio-
pie, Gabon, Mozambique, Nigéria, Ouganda, République démo-
cratique du Congo et Taïwan), représentent un niveau de pré-
occupation secondaire car ils jouent souvent un rôle de soutien
dans le commerce illégal de l’ivoire. Ils forment un ensemble de
pays d’origine, de stockage/transit et de sortie pour les expédi-
tions illégales d’ivoire depuis l’Afrique ou, dans le cas de Taïwan,
un potentiel point de transit pour l’ivoire traversant l’Asie. D’im-
portants marchés intérieurs de l’ivoire non réglementés existent
dans les grandes villes d’Égypte, de la République démocratique
du Congo, du Mozambique et du Nigéria, tandis que le Nigéria,
le Mozambique, l’Ouganda et le Cameroun sont impliqués dans
des mouvements d’ivoire à grande échelle, ce qui indique la com-
plicité de groupes criminels organisés.