TRAITÉ
toile enduites de colle de farine ou d'amidon délayé.
Les luts
gras, terreux, albumineux
et de
chaux
ne sont
employés que par les chimistes.
De la Beetl8eaden.
Nous avons déjà dit que le Liquoriste ne distille jamais
de l'eau-de-'Vie qu'à dessein de lui associer quelques subs–
lances aromatiques, car la distillation à l'effet d'obtenir
de l'esprit 3/6 n'est
pas
essentielle pour les liqueurs. Or,
les aromates qui peuvent se lier à l'eau-de-vie ou à l'es·
prit, par la voie de la distillation, étant de différentes
espèces. soil
à
cause du tissu qui les renferme, soit
à
cause de leur nature huileuse ou résineuse ,
il
en résulte
que la pratique de distiller doit varier en proportion. Si
l'aromate est très-subtil, comme celui des feuilles el des
Oeurs, ou encore si l'on désire que l'esprit n'en consene
qu'une petite partie, la distillation au bain-marie esl
préférable; si au contraire ces aromates soul tenaces ou
pesants,
il
n'y a que la distillation à feu nu qui puisse
les détacher; encore faut-il observer de lais-;er passer
une partie des Oegmes nrs la fin de l'opération. Ces
flegmes , qui exigent ordinairement un degré de feu plu!.!
fort , sonl seuls capables de volatiliser de pareils aro–
mates; mais comme dans cel état, le liquide est souvent
âcre, sans être pour cela empyreumatique, il esl indis–
pensable de le redisliller au bain-marie afin qu'il ne
monte a'Vec l'esprit que les parties les plus subtiles de
l'aromate une fois détachées.