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L'ART DE COMPOSER
petites écailles, retirez votre terrine, portez·
la
à
la cave, comme vous avez fait
Ja
pre·
mi ère fois, et opérez toujours de même jus–
qu'à ce que toute votre teinture soit convertie
eu cristaux ; qu:md je dis toute, il faut
en excepter une espèce <l'eau - mère qui
paraît vers la fin d'une con i tance sirupeuse
très-épaisse, et qui ne se cristallise jamais
i
vous en formerez des boulettes que vous
joindrez
à
vos cristaux , parce que cette es–
pèce d'eau - mère est extraordinairement
acide.
5°. Prenez ensuite tous vos cristaux; met–
tez-les dans une cornue de vene assez grande
pour que le tiers en demeure vide, placez–
h
au h a-in de sahle; commencez par un
feu
fort doux pendant une heure, poussez-Je en–
suite très-vivement; quand vous verrez pa·
J'aÎtre la première goutte au hec de la cor–
nue , examinez si elle est faible ou péné–
trante; si ce n'est que du phlegme, laissez-le
s
1
écouler jusqu'à ce que les gouttes qui sor–
tiront aient acquis une certaine force; alors
adaptez et lutez bien un demi-ballon
à
la cor·
nue, continuez
la
distillation jusqu'à ce que
vous n'aperceviez plus rien sortir ; laissez
éteindre le feu, délutez le baJlon, vous
y
trou–
verez environ huit onces d'esprit de Vénus.