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LES LIQUEURS DE TABLE,
etc. 345
Attendez jusqu'au lendemain pour retirer la
cornue, dans laque1le vous trouverez environ
une demi-livre de poudre de couleur brune
tirant sur le rouge ; ce n'est point autre
chose que du cuivre qui
a
perdu son brillant
métallique. Si vous êtes curieux de le rame–
ner sous sa forme primitive, vous le pourrez
aisément en vous servant d'un flux réductif.
Mais ceci est étranger au but que nous nous
sommes proposé. Revenons donc
à
notre
e~prit
de Vénus que vous verserez du ballon
dans un flacon de cristal qui bouche bien.
Cette liqueur est peut-être la plus pénétrante
que je connaisse; iJ suffit d'ôter le bouchon
du
flacon où elle se trcmve pour remplir de
son odeur tout un appartement ; et si l'on
s'avise de porter le flacon ouvert proche du
nez ; il pénètre au cerveau avec beaucoup
&e vivacité. On peut encore préparer ce vi–
naigre radical, ou esprit de Vénus, par un
procédé plus simple.
A
cet effet on pulvérise des cristaux
de
verdet (acétate de cuivre ) , on introduit la
poudre dans une cornue
de
grès, qui com–
munique
à
un récipient tubulé par unealonge;
on
adapte au récipient un tube recourbé qui
plonge dans l'eau.
On
échauffe
peu
à
peu
la
cornue ,
en aug-