LES LIQUEURS DE TABLE,
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bouillante. On l'entretient dans cet état jus–
qu'à ce que la distillation soit finie, ce que
l'on reconnaît lorsque l'eau cesse d'être
lai–
teuse et qu'il ne passe plus d'huile essen–
tielle.
Les premières portions de liqueur qui dis–
tillent sont quelquefois blanches, laiteuses et
quelquefois sans couleur. Cela dépend de
la
manière dont on a administré le feu. Cette
première portion est très-aromatique , elle
est chargée d'une grande quantité d'esprit
recteur. C'est lui qui fait fonction de liqueur
spiritueuse et qui dissout une portion d'huile
essentielle qui l'unit
à
l'eau et qui lui donne
la couleur laiteuse. Lorsque cette liqueur s'é–
lève, il se dégage une prodigieuse quantité
d'air et de vapeurs très-raréfiées qui feraient
rompre le récipient si on le lutait trop exac–
tement. Immédiatement après cet esprit reç–
teur,
il
s'élève des vapeurs qui se condensent
dans le chapiteau de l'alambic et dans le ser–
pentin , et qui viennent se rassembler dans
le récipient. Celte liqueur est blanche , lai–
teuse, elle entraîne avec elle une certaine
quantité d'huile essentielle qui se sépare et ,
vient nager (sur l'eau distillée. On continue
la distillation jusqu'à ce que cette huile cesse
de passer; alors on la aépare en versant toute