. 352
L'ART DE COMPOSER
la
lique~r
à
plusieurs reprises dans un enton·
noir de verre qu'on bouche avec un doigt;
on laisse couler l'eau dans une bouteille;
lorsque l'huile est rassembJée, on la met
à
part dans un flacon qu'on bouche bien.
On prépare de
la
même manière toutes les
huiles essentielles des végétaux et de leurs
parties : on les distille
à
feu nu , même les
fleurs les plus délicates, telles que celles
de romarin, de marjolaine, de menthe, de
camomille, de fleurs d'orange , etc.
Lorsqu'on distille les plantes aromatiques
à
dessein d'obtenir leurs huiles essentielles,
il convient de tenir toujours tiède l'eau du
réfrigérant, parce que , lorsqu'on rafraîchit
entièrement et su.bitemeut le chapiteau de
l'alambic, le froid se communique jusque
dans l'intérieur de la cucurbite, la distillation
s'arrête en g·rande partie, l'huile 'essentielle
cesse de monter sur-le-champ, et elJe ne
commence
à
distiller que lorsque l'eau du
réfrigérant a acquis un certain degré de cha·
leur. Il n'en est pas de même du serpentin;
1a
fraîcheur de l'eau qu'il contient ne se com·
munique jamais jusque dans l'alambic: on peut
lorsqu'il est nécessaire, le rafraîchir subite·
ment. Les vapeurs qu'ils renferment ne rétro·
gradent jamais ; mais lorsqu'il distille une
huile
fi
r
S
c
d
t