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les semences des plan tes ombelliferes, comme
l'anis, le fenouil, l'aneth , le cumin, etc.
L'odeur des huiles essentielles s'anéantit
même entièrement au hout de quelques an·
nées : en vieillissant, les unes s'épaisissent en
totalité et d'autres en partie $eulernent.
Ces
de~nières
laissent déposer au fond des hou·
teilles une matière résineuse de la consistance
et d'une odeur fort approchante de la téré–
benthine, tandis que l'huile essentielle qui
surnage paraît n'avoir rien perdu de sa flui–
dité. Cette résine se dissout dans l'huile es·
sentie11e lorsqu'on vient
à
l'agiter~
et elle ne
s'en sépare plus; mais eUe accélère considé–
rablement leur défectuosité. Les huiles es·
sentielles des semences des plantes ombelli–
fères parvenues
à
ce degré d'altération ne sont
plus susceptibles de se cristalliser pat' un
froid léger comme auparavant.
Les huiles essentielles légères des plantes
<le ce pays-ci comme celle de thym, de ro·
marin , de sauge, d'estragon, etc., éprouvent
les changcmens dont nous venons de parler
infiniment plus promptement que les huiles
pesantes de cannelle, de girofle, de sassafras,
elc.; on s'aperçoit du commencement del'al·
tération de ces huiles par la couleur jaune
qu'elles font prendre aux bouchons de
Iiége