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PRÉFACE
dans ses préliminaires .. d'économie politique,
comptait les Jiqueurs comme un
«
des objets de
luxe qui .goûtaient le plus cher aux Français ».
De son côté aussi Catherine de Médicis avait
introduit en France certaines liqueurs déjà en
usage chez les Italiens.
·
C'est seulement sous Louis XIV que le com–
merce des liqueurs commence à devenir une indus–
trie notable. Deux liqueurs étaient alors parti–
culiè~~ment
en vogue : le popula et le rossolis.
Le rossolis ou rosotis, était fabriqué spéciale–
ment pour Louis XIV, par son apothicaire Fagon,
avec parties égales de semences d'anis, de fenouil,
d'aneth, de coriandre, de carvi; ces semences
pilées étaient mises à macérer pendant trois se–
maines avec de l'eau-de-vie ;
il
ajoutait ensuite
de l'eau de camomille avec la quantité voulue de
sucre et le tout était filtré au papier.
C'est seulement en
1775'
que Demachy publia
~
L'Art du Distillateur- Liquoriste, brûleur
· d'eaux-de-vie, fabricant de liqueurs, débitant e.t
cafetier-limonadier.
>
Depuis, la fabrication des
liqueurs prit une importance sans cesse crois–
sante ; chez les distillateurs, dans certains cou–
vents, chez un grand nombre de particuliers, on .
prépara d'excellentes liqueurs. Surtout dans
notre pays, d'où viennent les produits célèbres
éomme · la Chartreuse, la Bénédictine, renom–
més dans le monde entier.
Leur usage est excellent. On sait maintenant
de façon tout
à
fait certaine que l'alcool est un