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trale (SADCC) ainsi qu’en normalisant ses relations avec la Belgique
et le Rwanda. Un événement très important a eu lieu début 2009
avec l’arrestation de Laurent Nkunda et les tentatives de déstabilisa-
tion des FLDR rwandaises, dominées par les Hutus, parmi lesquels
de nombreux complices du génocide rwandais de 1994, ainsi que
de l’Armée de résistance du Seigneur (ARS) ougandaise. Toutefois,
une bonne partie des miliciens ont continué leurs activités, toujours
entretenues par un afflux d’armes échangées contre des minerais et
du bois de construction via les pays limitrophes. Ce trafic est facilité
entre autres par la constante implication de fonctionnaires corrom-
pus et des filiales de nombreuses compagnies multinationales. Cette
situation continue à peser sur les gorilles et sur leur habitat.
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont
été principalement constituées de Hutus après le génocide
rwandais. Elles lancent leurs opérations aussi bien au Nord-Kivu
qu’au Sud-Kivu. Comme les autres milices, ils ont été activement
impliqués dans les atrocités commises et les pillages, y compris
de minerais, dans le braconnage et le charbonnage. Les FADRC et
l’armée rwandaise ont toutes deux combattu les FDLR. On estime
que le nombre d’hommes en armes est compris entre 6 et 15 000.
Les FDLR
Les milices Mai-Mai
la présence humaine qui ont été tués en représailles du travail des
gardes qui s’opposent au bûcheronnage illégal et à la contrebande
dans le parc en 2007. Les images des cadavres de gorilles, diffusées
par les médias dans le monde entier, ont soulevé l’indignation – dont
le moindre ressort n’était pas la façon dont la confiance des gorilles,
qui en était venus à considérer les visiteurs humains comme paci-
fiques, avait été trahie lorsqu’ils ont été massacrés.
Le gouvernement de RDC a déployé de réels efforts et il a enregistré
des progrès en 2009 dans l’organisation de sommets de la Com-
munauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la
Conférence pour la coordination du développement en Afrique aus-
Les milices Mai-Mai sont un groupe de paramilitaires communau-
taires actifs, qu’on retrouve principalement dans les provinces du
Nord et du Sud-Kivu en RDC, où ils s’opposent à de nombreuses
autres milices et en particulier aux FDLR basées au Rwanda. Ils
comprennent des chefs de tribu, de guerre et de village, couvrant
ainsi un large éventail de groupes et de milices de faible impor-
tance en guérilla, certains étant formés pour repousser d’autres
paramilitaires qui tentent d’envahir leur territoire, d’autres étant
chargés du pillage et du charbonnage. On estime que le nombre
de miliciens armés se trouve entre 20 000 et 30 000. C’est au nord
de Goma dans le Nord-Kivu qu’ils sont les plus actifs, mais on en
trouve aussi autour de Walungu, Bunyakiri, Uvira, Mwenaga, Fizi
et Shabunda. Leurs activités, comme celles de toutes les milices,
varient d’une région à l’autre. Les Mai-Mai ont généralement af-
fronté tous les militaires et paramilitaires présents, y compris la
MONUC. Comme toutes les autres milices, certains Mai-Mai ont
aussi été impliqués dans la production de charbon, dans le bra-
connage de gorilles et le meurtre de gardes forestiers, y compris
dans les Varunga au début des années 2000.