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Lemandat de la MONUC a été prolongé jusqu’au 31mai 2010 avec
un budget de 1,35 milliard de dollars du 1er juillet au 30 juin 2010.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la MONUC a user de
tous moyens utiles dans le cadre de ses possibilités et dans les
zones où ses forces armées sont déployées pour mener à bien
son mandat, ce qui comprend sans y être limité la contribution à
l’amélioration des conditions de sécurité et l’assistance au retour
volontaire des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du
territoire, l’appui aux opérations de désarmement des combat-
tants étrangers conduites par les Forces armées de la République
démocratique du Congo, la facilitation de la démobilisation et
du rapatriement volontaire des combattants étrangers désarmés
et de leur famille, la contribution à l’achèvement du processus
électoral aboutissant à des élections libres, transparentes et paci-
fiques, la protection des civils, du personnel et des installations
humanitaires et des Nations Unies et le soutien au désarmement,
à la démobilisation et au suivi des ressources de groupes armés
congolais et étrangers.
La MONUC est la force de maintien de la paix de l’ONU en RDC.
Elle est principalement implantée au Nord et Sud-Kivu, formée
d’environ 18’600 hommes dont les principaux contingents sont
formés par l’Inde (4400), le Pakistan (3600), le Bangladesh (1300),
l’Uruguay (1300), l’Afrique du sud (1100), le Népal (1000), les au-
tres contingents étant formés entre autres par le Bénin, la Bolivie,
la Chine, le Ghana, le Guatemala, l’Indonésie, la Jordanie, le Ma-
lawi, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal. Elle comptait au 31 décem-
La MONUC
bre 2009 un total de 20’509 membres en uniforme, répartis en
18’646 soldats, 705 observateurs militaires, 1158 policiers, 1005
fonctionnaires internationaux, 2613 fonctionnaires locaux et 648
Volontaires des Nations Unies. Le personnel militaire provient des
pays suivants : Afrique du Sud, Bangladesh, Belgique, Bénin, Bo-
livie, Bosnie-Herzégovine, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chine,
Danemark, Egypte, Espagne, France, Ghana, Guatemala, Inde, In-
donésie, Irlande, Jordanie, Kenya, Malawi, Malaisie, Mali, Maroc,
Mongolie, Mozambique, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Pakistan,
Paraguay, Pérou, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération
de Russie, Sénégal, Serbie, Sri Lanka, Suède, Suisse, République
tchèque, Ukraine, Uruguay,Yemen et Zambie et les forces de police
des pays suivants : Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ré-
publique centrafricaine, Côte d’Ivoire, Egypte, France, Guinée, Inde,
Jordanie, Madagascar, Mali, Niger, Roumanie, Fédération de Russie,
Sénégal, Suède, Tchad, Togo, Turquie, Ukraine et Yémen.
La MONUC concentre ses opérations sur la sécurité des villes les
plus importantes et sur les axes routiers, mais elle n’a pas reçu
de mandat solide pour contrôler les frontières, ce qui est essen-
tiel pour couper les vivres aux paramilitaires. La MONUC joue un
rôle crucial dans la stabilisation de la région. On pourrait toutefois
renforcer ce succès en la mandatant pour contrôler les points de
franchissement de la frontière aux mains des paramilitaires, qui as-
surent le financement constant de l’effort de guerre, ainsi que des
pillages et des violations aux droits de l’homme que ces groupes
commettent quotidiennement.
Figure 2: La pression des milices et des réfugiés sur les zones protégées de l’est de la RDC.
de l’intérieur même du parc. On a pu estimer que le CNDP avait
gagné au moins 700 000 dollars en un an, entre septembre 2007
et septembre 2008, en contrôlant le point de franchissement de
la frontière de Bunagana, mais la réalité est très probablement
bien supérieure. La RDC a officiellement retiré ses douaniers de
ce poste le 28 août 2008, et le CNDP a créé ses propres documents
douaniers, qui sont acceptés par les autorités ougandaises (CSNU,
2008).
Le CNDP, de même que ses principales rivales les FDLR, a été
étroitement impliqué dans la lutte armée contre les gardes fores-
tiers qui protègent les gorilles dans les Virunga, là où 190 gardes
ont été tués au cours de la dernière décennie, y compris dans
l’attaque du quartier général des gardes forestiers par le CNDP
en octobre 2008. Deux gardes ont en outre été tués en Kahuza-
Biega, quatre ont été blessés et sept ont été kidnappés par les FDLR
depuis 2000.
Les gardes forestiers ont confisqué des camions entiers de charbon
de bois, certains d’entre eux provenant directement de forêts proté-
gées. Les contrebandiers, appartenant tantôt aux FLDR et tantôt au
CNDP, ont répondu en faisant savoir qu’ils tireraient sur les gorilles
si les gardes forestiers interféraient avec le commerce du charbon de
bois. Vers le 22 juillet 2007, des miliciens se sont lancés à la pour-
suite d’une famille de douze gorilles de Rugendo et ont tué trois gue-
nons – Mburanumwe, Neza et Safari, le bébé de Safari s’étant caché
dans les environs. Ils ont aussi tiré sur Senkwekwe, un dos-argenté
de 250 kg. Une des gorilles femelles a été abattue par une balle à
l’arrière de la tête ; et on a trouvé son petit toujours accroché au ca-
davre de sa mère. Au total, ce sont dix gorilles rendus familiers par