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Il est tranquille, dans un gentil effort…
*30-12-2000, La Ville aux Prévôts :
J’ai visité « ma » falaise sous une averse de grêlons – comme un gravier de
boulettes de glace blanche -, alors même que le soleil s’ouvrait un passage au
dessus de l’horizon…
Nous avons fait tous les trois le tour des remparts de Saint Malo : cette petite ville
fortifiée est un exemple unique de proportions justes, et de relation privilégiée avec
la nature et les éléments, une sorte de perfection exacte et durable qui exprime le
vrai sens de la cité.
… Je suis comme un vide qui regarde.
Comme si toute la mécanique de notre humanité était mise à nu, dévêtue des sens
et des valeurs connus… Je comprends, je vois, j’entends, j’éprouve, j’apprécie –
mais tout cela s’enfonce comme dans de la neige, sans laisser de traces…
Il n’y a plus que le corps, et le besoin émotionnel du corps… Et plus profondément
encore dans le corps, ce besoin d’harmonie, d’une sève pleine et une et forte et
absolument paisible, inconditionnelle et inconditionnée – comme si le don véritable
ne pourrait et ne devrait finalement advenir que dans le corps et par le corps ;
comme si c’était là seulement que la Présence se vérifierait, se manifesterait.
Pour un autre devenir.
Je pense à « nous », à Auroville, à cette année qui s’achève…
*31-12-2000, La Ville aux Prévôts :
Nous avons fait hier une longue marche le long de la Rance, et C est nettement
plus vive et légère…
R, lui, est en proie à des moments de panique, d’affolement intense, et tourne vers
moi un besoin d’aide presque violent… Comme c’est difficile d’accompagner un
autre vers la capacité intérieure de s’orienter et de choisir… !
***