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ça a littéralement débordé ! Je n’ai plus été capable d’assimiler, au sens physique

et presque clinique du terme.

Bon. Mais alors, maintenant ? Dois-je m’armer ? De quoi ? Comment ?

Car la bataille est loin d’être conclue, et les choses n’ont pas encore atteint leur

point de rupture ou de résolution.

Plus d’humour, oui.

Plus de liberté.

Plus de clarté.

N’accepter aucune amertume, aucune dépression, aucun découragement ; aucune

érosion.

Egalité. Pas de réaction.

Un rythme plus profond.

Oui, ces éléments, je comprends.

Téléphone de C et d’Auragni ensemble, ce soir.

Après le dîner, je vais marcher seul jusqu’à la rue de l’Ashram.

Ce sont les hémorroïdes qui me freinent maintenant, et causent une perte

d’énergie.

*12-6-2002, Pondichéry :

Hier soir Arjun m’annonçait joyeusement la nomination quasi certaine d’Abdul

Kalam à la fonction de Président de l’Inde – Abdul Kalam qui avait juste fait savoir

son souhait de visiter le Matrimandir aujourd’hui même.

Une journée très tranquille, sans presque voir personne, sauf le soir.

Arjun et Deepti viennent tard et me racontent les efforts de Kireet pour influencer

et convertir le Général – K.T… C’est triste ! Mais cela ne sert à rien de contempler

cette tristesse.

Il vaut mieux veiller et prier pour ne pas nous-mêmes jamais tomber dans le piège

de l’ambition spirituelle !

*13-6-2002, Pondichéry :

Pas de progrès dans le sommeil : quelques bribes ici et là, et les moments pénibles

d’une sorte d’attaque subtile, liée au Matrimandir, sur le cœur et la respiration.

Pourtant hier soir encore j’ai fait une marche assez longue, avec Selvam.

Maintenant il faut que ces hémorroïdes se calment et se résorbent, que plus de

vitalité revienne, et j’ai du poids à reprendre.

Combien de jours dois-je rester ici encore ? Ce n’est pas très clair ; mais ces deux

points doivent être atteints d’abord.

Ecrit à C une première lettre.

Un peu plus d’exercice sur le toit terrasse dans l’après-midi.

Le soir, rencontre Dinkar, qui confirme que je ne dois soulever aucun poids

supérieur à 5 kilos pendant encore deux mois – et, par conséquent, que je ne dois

pas soulever la moto sur sa béquille, par exemple !

Mon corps ne sent pas comme cela ! Mais Dinkar insiste sur cette précaution, le

risque étant qu’une hernie se forme là où les muscles internes ne seraient pas

encore consolidés…

Parcouru toute la promenade, dans la soirée.

Il y a la question du tabac : depuis le début de cette crise physique, je n’ai plus

fumé – il n’y avait plus l’occasion. Les jours passant, je m’attendais à ce que

l’organisme se détache, à ce que la chose perde de son attrait, naturellement, avec

le nettoyage de la nicotine. Mais en fait, tout comme pour la nourriture, cela