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solution, qui incluse tout le monde et soit atteinte dans l’esprit d’Auroville, comme

un exemple d’un fonctionnement collectif utile au monde. Il semble donc y avoir un

effort de sa part pour se dégager de toute partialité et pour encourager l’émergence

d’énergies compréhensives, plutôt qu’exclusives et dissociatives…

Plus tard dans la soirée, A et Luca viennent me voir, tous deux de retour ; A

s’interroge intensément sur Auroville, et sur son propre itinéraire, et le besoin d’un

guide physique…

*20-6-2002, Pondichéry :

Ce matin, j’ai marché jusqu’au Samadhi – c’est la première fois que j’y retourne.

Beaucoup de salutations, des uns et des autres…

Je dis à K que je pense rentrer à Auroville ce dimanche après-midi : elle me dit que

mon séjour ici est celui d’un hôte, qu’elle en est heureuse, et que je peux revenir

quand j’en ressens le besoin…

Maintenant il faut que je me prépare à retrouver le contexte et l’atmosphère de

« Sincérité », et à les faire évoluer selon ce qui est nécessaire…

Il faut aussi que je trouve un rythme pour la nourriture, l’exercice, le travail.

Le corps est encore vulnérable, la digestion est encore en cours d’adaptation et,

psychologiquement, je ne suis pas prêt à me laisser envahir à nouveau par les

questions et problèmes des uns et des autres.

Mais la chose la plus précieuse, à laquelle je dois être le plus attentif, est cet

enthousiasme calme et confiant qui est là dans le corps : ça, c’est mon chemin, le

chemin du progrès.

Le soir, revenant de ma marche, je suis accosté par un jeune Kéralaite, professeur

de danse Kathakali ; c’est curieux ! Il est doux, et sûrement courageux, et très

direct et discret à la fois ! Il y a de la reconnaissance, un sens de sécurité et d’aise.

… Deepti m’avait apporté le premier jet du Journal dédié à Mahasaraswati : il faut

que je me concentre mieux sur ce travail.

*21-6-2002, Pondichéry :

Le matin, un moment un peu inquiétant : une douleur continue dans tout le ventre,

comme des pointes d’aiguille vives depuis l’estomac jusqu’en bas de l’abdomen, et

tout est tendu ; je marche, puis je m’étends en respirant profondément, et tout se

calme. La doctoresse du Nursing Home me donne des vitamines, Neurobion, au

déjeuner, quand je mentionne cette douleur.

Je continue les exercices, un peu plus chaque jour, et la marche.

L’après-midi, avec Bhaskar, j’essaie la moto ; en fait, je peux me débrouiller seul et

il y a une manière de la tirer sur sa béquille qui n’oblige pas à contracter

l’abdomen ; on fait un tour dans la ville, pour vérifier que les vibrations du moteur

ne provoquent aucun malaise.

Téléphone de C, qui a reçu ma première lettre.

Le soir, Deepak, le Kéralaite rencontré la veille, me trouve sur la promenade ; il

s’apprête à repartir dans la nuit, pour Chennai, puis Cochin.

*22-6-2002, Pondichéry :

Ma dernière pleine journée, dans ce refuge qui m’a été donné.

Il y a une sorte d’incertitude, et probablement d’appréhension, dans le corps (ou

seulement dans le mental physique ? je ne suis pas sûr) : puisqu’on ne sait pas