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Extraits de Journal
-1969-
*Note écrite le 15-10-80, en préambule :
Le Surhomme, sans l’homme, ne s’incarnera pas.
L’homme, sans le surhomme, ne s’accomplira pas.
Le Seigneur a Lui Même posé les conditions de Son propre progrès.
C’est Lui-même qui recherche à tâtons la clé secrète de Sa propre intensité de
douceur.
Derrière l’impulsion sexuelle il y a une vérité, le miel d’une extase vivante et calme,
pour laquelle le monde n’est pas prêt, mais sans laquelle le Surhomme ne serait
jamais que le corps diaphane d’une Lumière qui n’aurait pas recouvré son pouvoir.
C’est la responsabilité de chacun de ne pas abandonner le fil informulable d’un
certain secret équilibre dans la transition d’une espèce à une autre, d’un état d’être
fragmenté à une conscience une et entière.
Sur le chemin, des sages et des gurus ont laissé s’ériger des principes, par souci
peut-être de ne pas laisser se refermer la forêt sur leurs pas. Mais un principe qui
n’est pas re-découvert dans sa propre substance est la mort certaine du chemin
même.
Autour de Mère aussi, ce phénomène s’est produit.
Mais Mère n’a pas disparu au bout du chemin.
Elle est devenue le chemin.
Les pages qui suivent forment un témoignage, entrecoupé de notes à rebours.
Les hésitations à partager ce témoignage sont compréhensibles, elles sont faites de
scrupules et de questions ordinaires… : quelle est la valeur pour autrui d’une
expérience individuelle ? A quoi bon tenter de communiquer la distance parcourue
quand on n’est pas soi-même encore parvenu à ce point où la substance et la
conscience nouvelles se sont suffisamment établies pour que leur présence soit
devenue indiscutable et indissociable de cet « agrégat » particulier.. ? A quoi bon,
enfin, ajouter au gaspillage et au bavardage général ?
Cependant, si c’est au terme d’un premier cycle que ce besoin de communiquer, de
témoigner, se produit, pourquoi en discuter la validité ? Ne sommes-nous pas tous
sur le chemin ?