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• type de l'histoire du Bacchus des Grecs , et peut-être
• même du Janus des Latins, car le nom de ce dernier
• dérive d'un mot oriental qui signifie vin.• (Chaptal).
Quoi qu'il en soit, c'est de l'Asie que nous est venue
la
vigne, d'où l'on tira le vin.
Cette
précieuse liqueur a
passé de l'Asie dans la Grèce, et de là en Italie.
Les
Gaulois en ont eu, suivant Plutarque,
la
première noUon
par un Toscan banni de sa patrie et qui, voulant les en–
gager à la
conquérir~
chercha à leur faire goûter le
vin de son pays pour leur donner une idée de ses
productions. Pline dit qu'un Helvétien
,
après noir
passé
quelques années à Rome, imagina le premier
qu'il ferait un commerce avantageux des vins d'Italie
en les transportant dans les Gaules.
En
parcourant les anciennes histoires , on voit que
l'empereur Domitien, tyran aussi singulier dans sa
façon de penser, que barbare de son caractère
,
pré–
tendit que la culture du blé dans les Gaules serait plus
utile à l'empire en général, que celle du vin
,
el qu'en
conséquence de ce faux raisonnement
,
il
fit arracher
toutes les vignes. Cette ordonnance eut son exécution,
pendant près de deux cents ans, mais enfin, vers la fin
du
111•
siècle, le sage et vaillant Probus rétablit la paix
et les vignes dans notre pays. Qui pourrait croire que
les vins de Paris ac<1uirent alors de la réputation, et
que ceux de Snresne et de Nanterre passèrent pour
excellents? C'est ce qu'atteste l'empereur Julien, qui
ne cesse d'en faire l'éloge. On parla, peu de temps
après, des vins d'Orléans, mais bientôt ils cédèrent
le pas à d'autres provinces plus éloignées.
Les
Franc~
, loin de détruire
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vignes , curent grand