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TaAITÉ
calamus, du myrte , de la sauge, du romarin, de
l'anis, etc., etc.
Le
roman de Florimond en parle sous
le nom de vin d'herbes, et
il
en est question aux
1•,
x1• et xn• siècles. Tout ce qui nous en reste est
le vin d'absinlbe, qu'en Italie on appelle
vermut
et
qui est un excellent stomachique, suivant le témoi–
gnage de Pline.
Les
vins auxquels on ajoutait le suc
de quelques fruits étaient connus des Gaulois , et ils
étaient dans l'usage d'introduire dans les vins nou–
'Teaox des bourgeons ou des baies de lentisques pour les
rendre plus agréables au goût. Pline dil également
(Hist.
nat.,
1.
xuvu, st. !8) que les boissons où
il
y a de
l'absintbe, empêchent que l'on n'ait des nausées sur
mer. Il fait mention de jeux qui ae célébraient au
ca–
pitole où , entre autres prix, on donnait à boire au
'Tainqueur une boisson mêlée d'absinthe, comme source
de santé.
Amault de Villeneuve et Raymond Lulle inventè–
rent
la
première liqueur
à
base
d'alcool connue, qu'ils
nommèrent
eau divine
ou
admirable :
c'était tout sim–
plement de l'eau-de-vie mélan.,gée avec du aucre; on
la considérait alors comme médicament; et , pendant
plusieurs siècles, elle fut regardée comme telle; plus
tard on ajouta à l'eau divine du citron, de la rose,
de
la
fleur d'orange.
Le
couvent des religieuiw.s du
Saint-Sacrement, rue Saint-Louis, au Marais, à Paris,
avait, en
t
760, la réputation de préparer l'eau divine
d'une façon supérieure, en lui donnant une saveur
d'une délicatesse extrême.
Vers l'an
HStO ,
Théophraste Paracelse, professeur de
chimie à Bâle, imagina plusieurs liqueurs qu'il appela