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TRAITÉ
soin d'en multiplier les plants , lorsqu'ils se furent
rendus maitres des Gaules. Charlemagne en rt.'COm–
manda
la
culture dans ses domaines ; et depuis ce
prince jusqu'au xv1• siècle, tous les règlements de nos
rois ont été favorables
à
la culture des vignobles et à
la
fabrication des vins.
Dès
le
11•
siècle, ceux de
Bourgogne avaient quelque réputation : on les enlevait
pour l'Allemagne. Ceux des bords de
la
Moselle étaient
achetés par les Frisons. Du temps de Philippe Auguste,
on portait beaucoup de nos vins en Angleterre. En
i37t,
Froissart dit : •
qu'il
pa&sa
du royat.Ctm d'Anglettn'e
m
.,,
Guymne
,
à
Bordea~,
bim
dew:
cmtl
voilu
en
touu
• une
flottt
de
nef•
de
marchands
qui
allaient aux
mru. ,.
Ce
commerce prospéra jusqu'en
iH77,
que Charles IX,
pensant comme avait fait Domitien, ordonna d'arracher
une partie des vignes de
la
Guyenne.
En recherchant quels ont été les inventeurs des ton–
neaux, nous nous assurerons que nous en avons l'obli–
gation aux Gaulois Cisalpins , et qu'avant eux les Ro–
mains déposaient le vin dans de grands 11ols de terre • ,
ou dans des outres faites de peaux de bêtes (comm.uné–
ment de bouc) qui souvent communiquaient
à
la li–
queur un goût désagréable. Charlemagne, dans ses
Capitulaires,
recommande aux régisseurs de ses domai–
nes de conserver son vin dans de bons barils,
bonos
barrillos,
cerclés de rer.
Nous ne nous dispenserons pas, dans ce chapitre , de
traiter des premières boissons dont usèrent nos pères,
• On
appelait
ces
pots
amplloru.
lis
uaicnl dcu1
1n1e1 et
senaicnl de me·
1ure1
de
capacilé pour lei liquides,
rbe&
les Grecs et les Romains; ils conlc·
oaient e111iroo trcnlc-buil litres de nolrt époque,