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Article technique

Novembre 2015

71

www.read-eurowire.com

deux facteurs, (prévention et réduction de

l’impact) est illustré à la

Figure 2

. La ligne

pointillée indique le risque en fonction des

efforts de réduction, au cas où la totalité

des efforts serait investie dans l’évitement

des menaces. La ligne continue indique le

risque existant si les efforts de réduction

sont distribués à la fois dans la prévention

et dans la réduction de l’impact dans

les mêmes proportions. Cette approche

s’appuie

sur

quelques

hypothèses

simplificatrices dans le but de démontrer

aisément le principe de base. On voit

clairement qu’exactement dans la partie

moyenne de l’intervalle, la distribution des

efforts pour les deux facteurs entraîne des

avantages évidents.

Le présent article n’examine pas les

statistiques pour étudier la probabilité de

la panne ni les sciences économiques pour

quantifier les impacts financiers causés par

des pannes éventuelles, mais nous nous

penchons ici sur la stratégie de protection

contre les incendies en ce qui concerne le

câblage intérieur.

3.3 Comportement au feu des câbles

Les câbles sont des éléments importants

en ce qui concerne les concepts de

protection contre les incendies des

bâtiments. Différents types de facteurs

influencent les performances ignifuges

des composés pour câbles. Les polymères

halogénés

sont

auto-extinguibles

par réaction chimique, mais en cas

d’incendie ils génèrent des gaz toxiques.

Les halogènes sont des éléments du

7

ème

groupe principal : Cl, Fl, Br, J. Dans

le processus d’oxydation ils réagissent

aux radicaux acides qui génèrent des

acides par réaction avec l’hydrogène.

Lorsque les halogènes brûlent à de basses

températures, des dioxines sont produites.

Les conséquences des lésions personnelles

ou des dommages aux biens sont décrites

plus haut.

Les retardeurs de flamme sans halogènes,

par exemple Mg(OH)

2

ou Al(OH)

3

,

empêchent la propagation du feu en

capturant de l’oxygène. La réaction

chimique génère de l’eau qui produit un

effet d’extinction et de refroidissement

supplémentaire. Ces retardeurs de flamme

minéraux génèrent très peu de fumée

lorsqu’ils brûlent, et les fumées denses qui

ne sont pas toxiques ne contiennent pas

d’acides.

quantitative du risque: l’ampleur de la

perte potentielle et la probabilité que la

perte aura lieu. Il s’ensuit que le risque

(R) est déterminé comme produit de

deux facteurs : La probabilité d’une

panne quelconque (p) est multipliée

par l’ampleur de la perte potentielle

(L) dérivant de cette panne, ci-après

brièvement appelée impact de la panne.

R=p*L

Équation (1)

D’après Wikipédia

[5]

, il s’agit d’un fait de

notoriété publique qui est utilisé dans les

méthodes d’ingénierie standard comme

la célèbre méthode d’analyse des modes

des défaillances, de leurs effets et de

leur criticité (AMDEC)

[3]

ainsi que dans les

procédures d’évaluation des risques.

Les compagnies d’assurance utilisent le

calcul du risque selon

l’Équation (1)

dans

l’évaluation des risques, ce qui est essentiel

pour déterminer les primes d’assurance.

Dans ce cas, les deux facteurs, probabilité

et impact de la panne, sont également pris

en considération.

L’Équation (1)

indique qu’il vaut la peine

de considérer les deux facteurs. Dans

plusieurs cas réalistes, les deux facteurs

de risque dépendent l’un de l’autre.

Pour citer un exemple tiré de la question

de la protection contre les incendies,

l’utilisation de matériaux halogénés réduit

la probabilité de panne, mais augmente

l’impact possible sur la santé par asphyxie

ou autre chose.

L’expérience pratique dérivée de l’AMDEC

révèle l’avantage de maintenir les deux

facteurs sur un niveau bas similaire. Si

les deux facteurs peuvent varier dans un

intervalle allant de 1 à 10, le risque varie

de 1 à 100. Si la probabilité est réduite

à 4 et l’impact jusqu’à 5, on obtient un

niveau de risque égal à 20 comme produit

des facteurs 4*5. Si l’impact reste sur

son niveau élevé de 10, la probabilité

doit être réduite jusqu’à 2 pour obtenir

le même niveau de risque. En gardant à

l’esprit le principe de Pareto, il est évident

que l’effort pour atteindre ce niveau

extrêmement réduit d’un facteur sera

supérieur à l’effort nécessaire à tenir les

deux facteurs sur un niveau moyen.

L’avantage dérivant de la distribution des

efforts de réduction du risque pour les

Mais cette classe de matériau n’est pas

non plus la solution idéale. Pour obtenir

des performances ignifuges vraiment

satisfaisantes, il faut utiliser ces éléments

dans une concentration majeure. Cela

réduit les performances mécaniques du

câble en question, cause des fragilisations

ou restreint la plage des températures

opérationnelles.

Plusieurs méthodes d’essai de résistance

au feu pour les câbles sont définies par des

organismes de normalisation nationaux

et internationaux. Chacune d’elles prise

séparément ne représente qu’une seule

des différentes menaces d’incendie. Le

Tableau 1

en illustre un aperçu.

3.3.1 Autocombustion

Les câbles doivent être conçus de

façon

correcte

afin

d’éviter

toute

autocombustion dérivant de pics de

tension éventuels ou d’une intensité de

courant élevée. Les essais de tension

et d’intensité de courant déterminent

les possibilités d’un câble en ce qui

concerne l’autocombustion. Le paramètre

d’autocombustion est lié à la probabilité

d’incendie.

3.3.2 Propagation de la flamme

Les câbles sont des éléments de

connexion. Leur nature même, à savoir

l’effet cordeau fusant, implique donc un

risque de propagation d’un incendie le

long de ces derniers d’une partie à l’autre

d’un bâtiment.

Pour déterminer les propriétés de

propagation de la flamme (ou cordeau

fusant) d’un câble, la norme IEC 60332

définit les méthodes d’essai sur plusieurs

niveaux (par exemple IEC 60332-1-2,

Figure

3

). L’idée commune de ces essais est la

même : un câble brûlant à un point précis

s’éteindra avant que la flamme ne se soit

propagée à une distance spécifiée.

Paramèter

Prévention

Réduction de l’impact

Auto-inflammation

X

Propagation de la flamme

X

X

Résistance au feu

(X)

X

Émission des fumées

X

Absence d’halogènes

X

Tableau 1

:

Paramètres relatifs à la résistance au feu et leur corrélation avec les éléments de risque d’incendie

Figure 3

:

Essai effectué pour la propagation de la

flamme