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La région des Charentes a été depuis les temps les plus reculés
de son histoire une région où la culture de la vigne a toujours été en honneur.
Si le principe de la distillation remonte lui-n1ême
à
une époque
très ancienne, la transforn1ation de nos vins en eau-de-vie n'a guère
comn1encé avec quelque importance qu'au commencement du
XVTJJ•
siècle.
On ne s'étonnera Jonc pas si l'histoire du commerce charentais
que nous nous proposons de tracer Jans les lignes qui vont suivre, se rapporte
beaucoup plus. en ce qui concerne la période antérieure au commerce de ,-ins
qu
'f1
celui de l'eau-de-vie.
Les deux dc!partement Je la Charente et de la Charentc-lnférieu re
ont l!té formés, lors de la nouYelle division territoriale de la France en
1791.
des
deux vieilles provinces de l'Aunis et Je la Saintonge et d'une partie de
l'
Angoumois.Lapremière avait comme capitale La Rochelle, la seconde Sain tes
et la troisièn1e Angoulême. C'est toutefois tout spécialement par l'Aunis,
1
territoire avoisinant la mer et qui ofîrait aux produits du sol les seuls moyens de
transports relativement faciles de la navigation, que le commerce de toute la
région put se développer au loin, et c'est par le port de la Rochelle que nous
verrons s 'effectuer les premières expé<litions
à
l'étranger de vins qui ont
constitué l'embryon de ce grand commerce d'eaux-de-vie des Charentes,
déjà prospère au siècle dernier, et qui a pris une si grande extension dans
celui-ci, au fur et à mesure que se sont accrues pour nous les facilités de
pénétration sur les marchés extérieurs.
Dès le commence1nent du XIII• siècle, le vin constituait un des
principaux objets d'exportation des Rochelais, déjà renommés comme
intrépides navigateurs. Dans la réponse que faisait en 1408, le procureur du
Roy à certaines doléances des bourgeois, on remarque ce passage :
«
Le pays