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APPENDICE
Qu'il paroît par le relevé du Bureau de Charente, que les
expéditions qu'on
y
fait pour l'étrang-er, s'y élèYent annéescomn1unes à douze
Mille Tierçons, chaque tierçon contenant de 60
à
<i5 veltes ou septiers mesure
de Paris, que le Bouilleur au lieu de fabriquer Je l'eau-de-vie à la preuve que
les Lettres Patentes fixe au sirnple droit, n'en1ploie qu'une Barrique de vin de
plus par tierçon pour faire de l'eau-de-vie au 25" degré de l'Aréo1nètre de
Cartier, que les
12
.ooo Barriques de vin conson1n1ées en pure perte pour la
Regie des Aydes ne produiroient au plus que Jeux niille Barriques d'eau-de–
vie gui
à
40 sols de droit au premier enlèYen1ent ne porteraient à la Régie des
Aydes, qu'un produit annuel de Quatre Mille Li,•res; que cette son1n1e
Evaluée au plus fort, ne sauroît être ballancée par les fraix extraordinaires de
Regie, le bouleYerse111ent qui en seroît inséparable, et les discussions journa–
lières qui naîtraient de l'éxécution des Lettres Patentes du r3 Février
1782.
Que le préjudice que ne 111anqueroit pas de receYoir par là le
débouché de ces ProYinces rejailleroit aussi sur les droits de la Ferme
générale puisque que quand-1nême cette inovation ne supprin1eroit que la
dixiè1ne des ordres que l'étranger donne dans ce Païs cy, d'où les eau-de-vie
païent de 44
à
quarente cinq francs par tierçon
à
la sortie à Charente, il en
résulteroit une perte <le plus de cinquante 1nille francs pour la Ferme Généride
qui dans la supposition la plus fa\'orable, ne seroient compensés que une
augn1entation de quatre Mille Francs que MM. les R.égisseurs peuvent
espérer au plus que la Fabrication des eaux-de-\'ie qu'on veut rendre
uniforme dans tout le Royaume, en présentant une idée d'ordre et de Justic<;!
deviendroient une véritable injustice pour le con11nerce des supplians, qui
surchargé de Fraix pour l'éloignen1ent du lieu où se fait l 'embarque1nent, et de
droits considérables
à
la sortie pour l'étranger, sollicite au contraire une
exception
à
la règle générale; que cette exception ne peut se trouver,
Monseigneur, que sur une din1inution des droits de la traite de Charente, ou
dans la liberté de fabriquer les eaux-de-Yie des crus de Saintonge et
d'Angoumois, d'une qualité supérieure qui puisse engager l'étranger
à
s'en
appro,·isionner, 111algré les frais et les droits plus considérables qu'ailleurs
dont cette liqueur est grevée,
à
la sortie de ces provinces sans quoi il est
aisé de prévoir et , il
y
a tout lieudecraindre, que l'étranger portera ses ordres
dans les Pais qui lui offriront l'échange des marchandises de son cru pour les
quelles il ne trouYe aucun débouché dans celui-cy; c' est pour préYenir ce
Malheur public el presqu ' iné\•itable, Monseigneur, qu'il a été conseillé aux
supplians de recourrir de nouveau
à
l'autorité de Yotre Grandeur aux fins que.