Table of Contents Table of Contents
Previous Page  178 / 193 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 178 / 193 Next Page
Page Background

179

CHARENTE PÉRIGORD –

SAVEURS D’ICI

178

LES PRODUCTIONS VÉGÉTALES

NOURRIR LE SOL POUR NOURRIR LA PLANTE

Pour qu’une récolte soit considérée comme étant issue de l’agriculture

biologique, les surfaces cultivées passent par une phase de conversion

de 2 ans avant ensemencement pour les cultures annuelles et 3 ans

avant la récolte pour les cultures pérennes (vignes, arbres fruitiers).

La fertilisation des sols est obtenue par des rotations pluriannuelles

de cultures comprenant des légumineuses et d’autres cultures

d’engrais verts ainsi que par l’épandage d’effuents d’élevages ou

de matières organiques comme le purin d’ortie. Semences et matériels

de reproduction végétative doivent être également certifés bio.

LES PRODUCTIONS ANIMALES

LIEN AU SOL ET BIEN-ÊTRE DE L’ANIMAL

Les animaux, nourris avec des aliments naturels, sains et variés, sont

eux-mêmes source de fumure organique, permettant le maintien de la

fertilité des sols. L’effcacité économique de l’élevage reposera très

fortement sur ses possibilités d’autonomie alimentaire. Les animaux

doivent naître et être nourris avec une alimentation bio, ce qui nécessite

une phase de conversion de 2 ans, qui peut se faire simultanément avec

les pâturages, parcours, aires d’exercices extérieures. Les pratiques

d’élevage (le plein air en fonction des conditions climatiques et des

espèces animales), y compris la densité et les conditions de logement

(par exemple, le couchage sans litière, sur simple tapis plastique, n’est

pas conforme) doivent permettre de répondre aux besoins de développement

ainsi qu’aux besoins physiologiques et éthologiques des animaux.

LES PRODUITS TRANSFORMÉS

DES EXIGENCES DE L’ÉTIQUETAGE AUX CONTRAINTES

DE PRODUCTION

Mettre en œuvre des ingrédients biologiques, limiter les additifs

et auxiliaires de fabrication et ne pas mettre en œuvre de procédés

de transformation ou d’additifs qui pourraient tromper le consommateur

sur la nature du produit constituent les principes de base d’un

produit transformé bio. Les denrées doivent être fabriquées avec

plus de 50 % d’ingrédients d’origine agricole.

Par ailleurs, les produits bio ne se mélangent pas aux produits

conventionnels, que ce soit pour le stockage ou pour l’outil de

transformation. Le contrôle s’effectue tout d’abord sur les matières

premières dont les garanties sont facilement identifables sur les

emballages et les factures des fournisseurs. Mais ce n’est pas tout !

Les conditions de stockage, les garanties de non mélange et de

traçabilité lors de la fabrication sont autant de point de contrôle. Le

laboratoire de transformation doit être agréé bio et, dans le cas des

ateliers mixtes, la préparation de denrées alimentaires biologiques

transformées est séparée dans le temps ou dans l’espace des denrées

alimentaires non biologiques.

QUELQUES CHIFFRES…

(Source Agence Bio - données

2016)

France

32 264 producteurs / 1 538 047 ha

7,3 % des exploitations françaises

Nouvelle-Aquitaine

4 700 producteurs / 188 867 ha

4,8% de la surface agricole utile

(SAU)

Charente

271 producteurs / 13 950 ha

3,8 % de la SAU

Dordogne

741 producteurs / 22 814 ha

7,4 % de la SAU

L’ESSOR DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

EN NOUVELLE-AQUITAINE

Dans la troisième région française sur le podium de la production

bio, la Dordogne, qui occupe la troisième place pour les surfaces

exploitées, est le premier département bio de la Nouvelle-Aquitaine

en nombre de producteurs et se place au septième rang des

départements français. En 2016, les surfaces en conversion dans la

région (60437 ha), en Charente (5425 ha) et en Dordogne (6561 ha)

sont révélatrices de l’essor de l’agriculture biologique en France et

de l’engouement des consommateurs pour ce type de production.

LE BIO UN MODE ALTERNATIF

DE PRODUCTION AGRICOLE ET ALIMENTAIRE

L’agriculture biologique couvre une large gamme de productions

que ce soient dans l’arboriculture, la viticulture, le maraîchage,

l’élevage, les grandes cultures. Elle offre un large panel de produits

transformés comme les pains, les légumes et viandes cuisinés, les

boissons … et possède ses propres modes de commercialisation. Le

label bio est un label transversal par rapport aux autres labels. Alors

qu’il est aisé de lister et de présenter chaque produit en AOC/AOP

ou IGP et LR d’un territoire, il est diffcile de lister tous les produits

bio. Une présentation par grandes catégories de produits est plus

facile à réaliser pour comprendre dans les grandes lignes les conditions

de l’obtention de ce label.

LES SIGNES DE LA QUALITÉ ET DE L’ORIGINE