Table of Contents Table of Contents
Previous Page  36 / 386 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 36 / 386 Next Page
Page Background

FACTEURS DE RISQUES

04

4.8 Autres risques

4.8.3.

RISQUES INDUSTRIELS LIÉS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le risque de catastrophe naturelle suite à changement climatique est identifié dans

la cartographie des risques du groupe ; il est évalué à très faible exposition en

fréquence et gravité. Des plans d’actions pour renforcer la résilience de certaines

installations sont malgré tout mis en œuvre sur les sites industriels, notamment

suite aux évaluations complémentaires de sécurité (ECS) réalisées après l’accident

de Fukushima. Ces évaluations ont pris en compte les dernières connaissances

scientifiques en matière de réchauffement, de conséquences sur les ressources

en eau et sur les phénomènes climatiques extrêmes avec des hypothèses très

significativement majorées.

En matière de lutte contre le changement climatique, AREVA déploie depuis le

début des années 2000 une politique volontariste visant à réduire l’empreinte

environnementale de ses activités, et plus précisément à agir simultanément sur

les cinq mécanismes reconnus d’érosion de la biodiversité. Les principales actions

engagées concernent : la lutte contre le changement climatique, la maîtrise des

risques liés au changement d’affectation des sols (perturbation des habitats naturels

et libération du CO

2

stocké dans les terres), la maîtrise des impacts potentiels des

rejets et autres nuisances industrielles, la prévention du risque de prolifération

d’espèces invasives ainsi que l’action en faveur d’une utilisation durable des

ressources naturelles :

p

en 2014, le premier bilan décennal amis en exergue une réduction des émissions

de gaz à effet de serre de 66 % à chiffre d’affaires constant, une diminution de

la consommation d’énergie de 89 %, d’eau de 91 % et une diminution des

déchets non valorisés de 48 %. Cette réduction est en cohérence avec notre

offre produits à faible émission de CO

2

et pertinente avec les attentes clients (ex :

Wattenfall, EDF…). En effet l’analyse du cycle de vie montre qu’un kWh nucléaire

produit chez nos clients à partir d’un combustible fourni par AREVA n’émet que

4 g de CO

2

, soit la meilleure performance environnementale du marché toutes

énergies confondues ;

p

en juin 2016, le changement de process de l’usine de Comurhex II de Malvesi

a permis de supprimer les rejets de protoxyde d’azote (N

2

O) et de réduire ainsi

les émissions de GES du groupe de près de 20 % en année pleine.

Par ailleurs, AREVA a la particularité d’avoir développé autour du cycle du

combustible une position pionnière et concurrentielle dans le domaine de

l’économie circulaire. Ses outils industriels de l’aval du cycle lui permettent de

valoriser de l’énergie à partir du plutonium issu des combustibles nucléaires usés

sous forme de MOX. Ce savoir-faire industriel est unique à cette échelle au niveau

mondial. Il permet de réduire significativement les impacts environnementaux sur

l’ensemble du cycle de vie de l’uranium, en particulier au stade minier, étape la

plus contributrice en terme d’empreinte.

La démarche de prise en compte des risques extrêmes dans le cadre des

évaluations complémentaires de sécurité (ECS) représente une dépense de

260 millions d’euros (études + renforcement des installations) ; la réduction de

l’empreinte environnementale (les actions mises en œuvre) représente un gain

sur les coûts d’exploitation du groupe de l’ordre de 170 millions d’euros par an

(l’essentiel étant constitué par des économies sur l’énergie).

4.8.4.

RISQUES LIÉS AUX RESSOURCES HUMAINES

LE GROUPE POURRAIT NE PAS TROUVER LES COMPÉTENCES

NÉCESSAIRES À LA RÉALISATION DE SES ACTIVITÉS.

Le groupe doit en effet dans certains domaines s’appuyer sur des expertises dont

il ne dispose pas en interne afin de mener à bien ses projets. Le groupe ne peut

garantir qu’il trouvera les compétences adaptées pour la bonne réalisation de

certaines activités, ce qui pourrait avoir un impact négatif significatif sur lesdites

activités et sur la situation financière du groupe.

Le groupe ne peut garantir qu’il pourra s’adjoindre les ressources nécessaires à

son développement en temps utile ou à des conditions satisfaisantes.

Dans le cadre de l’évolution du groupe, de ses réorganisations ou restructurations,

des mouvements sociaux restent susceptibles de perturber le fonctionnement de

son activité et d’impacter sa situation financière.

Enfin, en 2016, le groupe a été contraint de réaliser un « Plan de départ volontaire »

dont les conséquences potentielles sur la disponibilité des compétences à court

et moyen termes restent difficiles à apprécier à date.

36

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

AREVA 2016