FACTEURS DE RISQUES
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4.7 Risques de liquidité et de marché
En 2016, la liquidité du groupe pour l’exercice 2016 a été assurée par le tirage,
les 4 et 5 janvier 2016, des lignes de crédit disponibles pour un montant d’environ
2 milliards d’euros.
Au 31 décembre 2016, la dette financière courante des activités poursuivies
d’AREVA s’élève à 831 millions d’euros principalement constituée des lignes de
crédit bilatérales arrivant à échéance au cours de l’année 2017. En complément,
AREVA garantit la dette financière de NewCo (dette obligataire et financement de
l’actif industriel Georges Besse II pour un montant total de 5,5 milliards d’euros)
jusqu’à la réalisation de l’augmentation de capital de NewCo également prévue
en 2017.
Au-delà de 2017, la dernière échéance de dette significative pour AREVA est
constituée par le remboursement de la ligne de crédit syndiquée de 1,25 milliard
d’euros en janvier 2018.
Comme évoqué précédemment, le 10 janvier 2017, la Commission européenne a
autorisé une aide au sauvetage sous la forme de deux avances en compte-courant
d’actionnaire de l’État, l’une au profit d’AREVA d’un montant de 2 milliards d’euros,
et l’autre au profit de NewCo d’un montant de 1,3 milliard d’euros.
Par ailleurs, début février 2017, AREVA SA a obtenu et accepté un engagement
de ses partenaires bancaires pour un financement intercalaire
senior secured
de
300millions d’euros qui devra être conclu prochainement et aura pour échéance le
8 janvier 2018. Son tirage sera conditionné par la souscription des augmentations
de capital d’AREVA SA et New AREVA Holding par l’État.
En outre, AREVA SA a obtenu les accords nécessaires des prêteurs du crédit
syndiqué de 1 250 millions d’euros, ayant pour maturité le 16 janvier 2018, pour
procéder à l’augmentation de capital de NewCo et en autoriser de facto la perte
de contrôle. En contrepartie, et au titre de ces accords, les prêteurs de cette facilité
bénéficient de conditions améliorées, incluant un nantissement et des clauses de
remboursement anticipé complémentaires, notamment au titre du produit de la
cession d’AREVA NP.
4.7.2.
RISQUE DE CHANGE
Compte tenu de la diversité géographique de ses implantations et de ses activités,
le groupe est exposé à la variation des cours de change en particulier à la parité
euro/dollar américain. La volatilité des cours peut impacter les écarts de conversion,
les capitaux propres et les résultats du groupe. La valeur de l’euro par rapport
au dollar américain s’est dépréciée d’environ 1 % entre le 31 décembre 2015 et
le 31 décembre 2016.
Les principaux facteurs par Business Unit qui peuvent influencer l’exposition au
risque de change transactionnel du groupe sont les suivants :
p
BU Mines et BU Chimie – Enrichissement : en raison de leurs implantations
géographiques diversifiées (monnaies locales : euro/FCFA, dollar canadien,
tenge) et de leurs activités essentiellement libellées en dollars américains,
monnaie de référence des prix mondiaux de l’uranium naturel et des services
de conversion et d’enrichissement d’uranium, ces Business Units sont exposés
de façon significative au risque de dépréciation du dollar américain contre
euro. L’exposition de change à couvrir est gérée par Business Unit de façon
globale, et nette (certains besoins de sens différents dans une même devise
sont compensés, permettant une couverture naturelle). S’agissant d’expositions
moyen/long terme, le montant de couvertures mis en place est progressif et
l’horizon adapté en fonction du caractère hautement probable de l’exposition,
sans excéder cinq ans en règle générale ;
p
BU Composants : les ventes de composants lourds (générateurs de vapeur,
couvercles de cuve) pouvant être facturées en dollars américains, qui ont une
base de coûts de production en euros, constituent l’exposition la plus importante
et font généralement l’objet de couvertures par des contrats d’assurance
spécifiques ou des opérations de change à terme ;
p
BU Recyclage : ce pôle est peu exposé au risque de change puisque les
principaux contrats étrangers hors de la zone euro sont facturés en euros et
que l’essentiel des coûts de la BU sont encourus en euros.
Conformément aux politiques groupe, les entités opérationnelles responsables de
l’identification du risque de change initient les opérations de couverture contre leur
devise de compte de façon exclusive avec la Trésorerie du groupe, hors exceptions
liées à des contraintes opérationnelles ou réglementaires spécifiques. La DOFT, qui
centralise ainsi le risque de change des entités, couvre ensuite sa position en direct
avec les contreparties bancaires. Un dispositif de limites strict, portant notamment
sur les positions de change autorisées et les résultats, calculés en
marked tomarket
,
est contrôlé quotidiennement par des équipes spécialisées chargées également
des valorisations d’opérations. En complément, des analyses de sensibilité à une
variation des cours de change sont effectuées périodiquement.
En complément, voir la Section 20.2.
Annexe aux comptes consolidés,
Note 31.
Gestion des risques de marché.
4.7.3.
RISQUE DE TAUX
L’exposition du groupe aux variations de taux d’intérêt recouvre deux natures de
risques :
p
un risque d’évolution de la valeur des actifs et passifs financiers à taux fixe ;
p
un risque d’évolution des flux liés aux actifs et passifs financiers à taux variable.
Le groupe utilise plusieurs types d’instruments financiers dérivés pour contrôler,
en fonction des conditions de marché, la répartition entre taux fixe et taux variable
de l’endettement externe et des placements, dans le but de réduire principalement
son coût de financement et d’optimiser également la gestion de ses excédents
de trésorerie. La politique groupe de gestion du risque de taux, approuvée par
la Direction générale, est complétée par un dispositif de limites spécifiques
à la gestion du risque de taux lié à la dette externe et à la gestion d’actifs. Ce
dispositif définit notamment les limites autorisées en sensibilité de portefeuille, les
instruments dérivés autorisés pour la gestion des risques financiers et les positions
subséquentes pouvant être engagées.
En complément, voir Section 20.2.
Annexe aux comptes consolidés,
Note 31.
Gestion des risques de marché.
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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE
AREVA 2016