FACTEURS DE RISQUES
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4.5 Risques opérationnels
4.5.3.
RISQUE DE DÉPENDANCE VIS-À-VIS DE CLIENTS DU GROUPE
La perte par le groupe de l’un de ses principaux clients, une baisse de leurs achats
ou une dégradation des conditions contractuelles pourraient avoir un impact négatif
significatif sur les activités et la situation financière du groupe.
AREVA a des relations commerciales très importantes avec le groupe EDF. Au
31 décembre 2016, EDF représente environ 30%du chiffre d’affaires. AREVA est le
premier fournisseur du groupe EDF dans le domaine nucléaire et intervient à chaque
étape du cycle du combustible nucléaire mais également dans la construction,
l’équipement et la maintenance du parc de production nucléaire du groupe EDF.
Les relations entre le groupe EDF et AREVA relatives au cycle du combustible sont
régies par des contrats pluriannuels.
Ces accords donnent à AREVA, dans ces secteurs d’activité, une visibilité sur
son activité qui s’étend au-delà de 2020 avec des contractualisations régulières
pluriannuelles.
Par ailleurs, les conséquences de la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique
en France (articles L. 311-5-5 et L. 100-4 (5°)) sur les activités d’EDF ont été
précisées dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) approuvée par
le décret n°2016-1442 du 27 octobre 2016.
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie stipule notamment que :
p
la mise en service de l’EPR de Flamanville ne pourra pas intervenir avant la
fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, pour respecter le plafond de
63,2 gigawatts la puissance nucléaire installée en France, conformément
à l’article L. 311-5-5 du Code de l’énergie introduit par la loi de transition
énergétique ;
p
la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim interviendra au cours de la
première période de la PPE, dans le respect des prescriptions édictées par
l’Autorité de sûreté nucléaire ;
p
concernant la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, la PPE
indique que l’ASN prendra une « position générique fin 2018 sur les conditions
permettant d’autoriser la prolongation de l’exploitation des centrales nucléaires
françaises du palier 900 MW au-delà de la quatrième visite décennale, puis des
décisions individuelles seront prises sur chaque réacteur à partir de 2019-2020
à l’occasion des quatrièmes visites décennales (VD4) ».
Avec le groupe EDF, les dix clients les plus importants représentent environ 64 %
du chiffre d’affaires du groupe à fin décembre 2016.
4.5.4.
RISQUES LIÉS AU SYSTÈME D’INFORMATION
Le groupe s’appuie sur un système d’information d’importance critique dans
l’ensemble des processus de ses activités industrielles et commerciales.
Le groupe déploie des moyens pour assurer la sécurité des systèmes d’information
et la fluidité de ses processus métier.
Toutefois, face à l’évolution constante des menaces et la sophistication croissante
des agressions, il ne peut garantir que ces dernières demeureront sans impact
significatif sur son activité.
Demême, legroupenepeutgarantir l’absencedesurvenancededysfonctionnements
techniques susceptibles de provoquer des perturbations significatives.
4.5.5.
INTERVENTION COMPLÉMENTAIRE DANS LA CHAÎNE DE PRODUCTION, SUR LES
PRODUITS ET SERVICES VENDUS
Le groupe réalise des prestations de services, conçoit, fabrique et vend plusieurs
produits d’une valeur unitaire significative qui sont utilisés dans le cadre de projets
importants, notamment dans la conception et la fabrication de réacteurs nucléaires
et d’équipements lourds, la réalisation de travaux d’extension d’exploitation ou de
maintenance de réacteurs. De façon occasionnelle, il est parfois nécessaire d’affiner
les réglages, de modifier des produits alors que leur fabrication a commencé ou
que les clients ont commencé à les utiliser ou bien d’adapter les prestations devant
être réalisées. Ces réglages, ces modifications et ces services complémentaires
sont susceptibles d’entraîner pour le groupe une augmentation inattendue de
ses coûts. Bien que le groupe ait mis en place un système rigoureux de contrôle
de gestion, de conformité et de qualité de ses produits et services, ces coûts
supplémentaires pourraient avoir un impact négatif significatif sur les activités et la
situation financière du groupe.
Le groupe vend certains produits (tels que les chaudières pour l’industrie nucléaire)
ou conclut des contrats de prestations de services et il est parfois exigé par les
clients de fournir des garanties, après-vente, et de prévoir des pénalités en cas
de défaut d’exécution ou de retard. Ces engagements peuvent donc amener le
groupe, en cas de défauts de conception ou de réalisation de produits, à réaliser des
travaux de reprise sur des produits livrés ou des prestations de services réalisées ;
ce risque étant significativement augmenté dans le cas où une intervention s’avère
nécessaire sur un parc de produits standardisés.
DOCUMENT DE RÉFÉRENCE
AREVA 2016
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