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APERÇU DES ACTIVITÉS

06

6.1 Les marchés de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables

Les intentions actuelles de réduction sont-elles suffisantes ?

Les plus gros émetteurs de GES dus à l’énergie, les États-Unis d’Amérique et la

Chine, qui cumulent à eux deux plus de la moitié des émissions, se sont engagés

en 2014 sur des réductions futures. Les États-Unis d’Amérique ont établi le

Clean

Power Plan,

un plan pour une électricité propre, parrainé par le président Obama

et voté en 2015 qui prévoit des réductions de 17 % en 2022, 26 à 28 % en 2025 et

de 32 % en 2030 par rapport au niveau de 2005 dans le secteur de la production

d’électricité. Chaque État aura un objectif de réduction à atteindre fixé par le

gouvernement fédéral et différent d’un État à l’autre.

En 2014, la Chine a déclaré s’engager pour 2030 à utiliser 20 % de combustibles

non fossiles dans sonmix énergétique tout en limitant sa consommation de charbon.

L’Union européenne, qui a été pionnière dans sa politique Énergie-Climat, s’est

déjà engagée pour une réduction de 20 % de ses émissions de GES en 2020 par

rapport au niveau de 1990. La réduction prévue pour 2030 est de 40 %.

La compilation des rapports « NDC » (

Nationally Determined Contribution

)

communiqués en 2015 montre que l’objectif souhaité ne peut pas être atteint :

l’augmentation de température varierait de + 2,7 °C à + 3,5 °C à l’horizon 2100. Les

intentions des pays ne constituent à ce jour que la moitié du chemin à parcourir.

Pour atteindre une trajectoire visant + 2 °C, il faudrait émettre seulement 42milliards

de tonnes de carbone en 2030 alors que les évaluationsmontrent que les émissions

se situeraient plutôt dans la fourchette 55-60 milliards de tonnes de CO

2

.

Depuis les années 1990, les émissions de CO

2

et la production d’électricité ont

augmenté proportionnellement. Dans le scénario central de projection à 2040

de l’IEA-WEO 2016 qui intègre les intentions de réductions des différents pays

(INDCs), un découplage de ces deux grandeurs se produit. Alors que la production

d’électricité augmente de presque 67 % sur la période, les émissions de CO

2

liées

à l’énergie ne croissent que de 11 % grâce à plus d’efficacité énergétique et moins

d’usage du charbon. Ce scénario conduit à une augmentation de température à

long terme de + 2,7 °C (

Source : WEO 2016

).

Il ressort des débats qu’aucune source d’énergie n’est à écarter du mix, et

en particulier l’énergie nucléaire, classée parmi les moyens de lutte contre le

changement climatique.

Pour infléchir la courbe d’augmentation des émissions, plusieurs États ont décidé

d’attribuer une valeur économique au carbone et créé des marchés de permis

d’émissions. À ce jour, il n’existe aucun marché mondial. Cependant, les émissions

évitées par des projets dans le cadre du Mécanisme de Développement Propre

(MDP) lié au protocole de Kyoto peuvent être échangées entre États.

STATUT GLOBAL DES PRINCIPAUX SYSTÈMES D’ÉCHANGE DE QUOTAS D’ÉMISSIONS (ETS)

Système de marché en place

Système régional de marché

en place

Système de marché considéré

Source : ICAP, 2016.

Initiatives régionales :

p

Québec (2013) lié depuis 2014 à la Californie

p

Autres membres du WCI : Ontario, Manitoba,

Colombie-Britannique

p

Pilotes en Chine : 5 villes et

2 provinces depuis 2013 – 2014

p

S

ystème national prévu pour 2017

Lien du système suisse (2008)

avec le système européen

depuis janvier 2016

Considéré en Turquie

pour l’électricité

Système kazaque depuis 2013

Système australien aboli en 2014

Système néo-zélandais depuis 2008

Initiatives régionales :

p

RGGI (2009)

p

Californie (2013)

p

État de Washington : standards d’émissions

depuis 2016

Évaluation de plusieurs outils de

marché pour un Système national*

Initiatives régionales repoussées

à Sao Paulo et à Rio de Janeiro

Système européen

ETS depuis 2005

Systèmes Russe et

Ukrainien à l’étude

Initiatives :

p

Tokyo (2010)

p

Préfecture de Saitama (2011)

Système coréen lancé en 2015

Au niveaumondial, plus de 40 pays ont mis en place ou programmé des instruments

économiques pour monétiser le carbone, qu’il s’agisse de systèmes d’échange

de permis d’émission ou bien de taxes. La carte illustre seulement les marchés

de permis d’émission les plus importants mais qui sont à des stades de maturité

très variables.

p

L’Europe a mis en place depuis janvier 2005 un système de plafonnement

des émissions de CO

2

avec échange de permis (

Emission Trading Syste, ETS).

L’UE-ETS est un des premiers systèmes opérationnels au monde et reste pour

l’instant le plus grand, regroupant les 28 États membres de l’Union européenne,

plus la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. C’est un des systèmes les plus

matures.

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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

AREVA 2016