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Je n’ai presque plus la sensation qu’il s’agit de « moi »…

Et pour Auragni, je ne sais pas… Je rêve souvent d’elle…

Mais… il n’y a que le Suprême en tout. Et c’est de Cela dont j’ai besoin !

*24-6-1985, Auroville :

Mon ami JFD m’a envoyé de France une copie du livre de Satprem « La Vie Sans

Mort »… Ca fait du bien!

*27-6-1985, Auroville:

Today is my princess’s birthday; she is 3 years old…!

I was painting, at home, when two students came by, who wanted to talk, and I

had to try and speak to them about architecture in Auroville, and individual and

collective sadhana, etc. Towards the end they mentioned in passing that they had

to be back in “Aspiration” for… Auragni’s birthday…! They had no idea that I am her

– estranged – father! And that is all that came my way today!

*29-6-1985, Auroville:

Whatever it is, without Your active Will, without the Force, it is hopeless and

helpless and a dead end. Only the Force can make room and break through the

vicious circle of my nature…

*30-6-1985, Auroville:

I am having interesting dream-adventures, going out in space far from the earth –

this time with a group of people – and coming back against a number of odds,

reaching first into the ocean… very intense experiencing…

*1-7-1985, Auroville:

Je suis dans une grisaille stérile et sans joie ; ce manque, cette absence de joie, est

comme une honte profonde : la honte de n’avoir rien à donner, de ne rien

transmettre ; ou la gêne de ne pas adhérer au vieux pacte, au vieux marché de la

vie, et pourtant d’être incapable de manifester quoi que ce soit de plus vrai, de plus

tangible…

Je ne sais me perdre ni dans l’aveugle besoin de la vie, ni dans l’appel central de la

Présence…

Je passe maintenant chaque après-midi sur le site de la maison de D.M ; souvent

Johnny m’y retrouve, et nous devons voir ensemble toutes sortes de détails ; j’ai un

peu de mal à devoir parler autant… Je ne sais pas bien moi-même comment je

fonctionne, mais c’est presque toujours à tâtons, à l’écoute dans le moment ; il me

faut regarder beaucoup, et parler le moins possible, et intégrer les mouvements et

les contributions des uns et des autres, comme des circonstances, tout en gardant

un axe et une orientation… Je ne sais pas « penser » de manière organisée ; si je

trouve une méthode quelconque, je ne m’y tiens pas, cela ne me sert que d’amorce

pour entrer dans quelque chose de plus matériel…

Je ne sais rien, ne vois rien, ne suis bon à rien…