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qui agit à mon insu ?... Cette ombre de la Présence qui me trahit et me déguise là
où il me faudrait la paix… Il y a un obstacle qu’il me faut connaître et franchir.
Je redoute tant que les interprétations des intermédiaires m’éloignent de Ta
conscience.
Ne devrais-je pas cesser de réclamer et me soumettre sans bruit et sans réticence,
avec la certitude que c’est seulement par mon aspiration que Tu seras consciente
de moi ? J’ai un ami près de Toi et j’ai confiance en lui.
*11-2-1972, France :
Je sais que je ne suis pas sincère.
*13-2-1972, France… :
Je lis Sri Aurobindo comme jamais je ne l’avais fait et j’y trouve un réconfort et un
équilibre… L’amour de Dieu qui trace pour Son enfant en paroles d’or le chemin à
parcourir…
*17-2-1972, France… :
Je puis dire devant Toi, sans fard, que je Te déteste et que je ne veux pas me
soumettre, que je n’en ai pas envie, que je préfère poursuivre les réalisations de
mes désirs immédiats. Voilà, c’est là que je suis, sinon dans les minutes de grâce
où Ta présence est un feu qui m’emplit de dévotion et de soif bienheureuses.
*21-2-1972, Saint B. :
Comme un film qui se déroulerait en profondeur ou au-dessus, je vois celui que je
devrais être et ce que je devrais faire et, au-dessous, un autre personnage m’attire,
menaçante présence d’un être sexuel, roi satisfait dans l’ignorance… Pris entre les
deux, impuissant, à peine ouvert à Toi, sans que rien ne semble se convertir qui
donnerait de la vigueur et de la puissance à l’aspiration…
Mâ, la terre entière me manque, car je ne lui donne rien et ne remplis pas ma
fonction véritable, en m’attardant à me satisfaire, en me laissant tirer vers le bas,
en ne Te servant pas, en ne me soumettant pas… La Terre…
Fais de ce petit être recroquevillé dans la complexité des douleurs un serviteur
large, sûr, pétri de lumière… !
Pardonne-moi si, à chaque fois que la souffrance viendra j’oublierai l’endurance que
Tu m’as demandé d’avoir et quémanderais Ta douceur.
Je sens que toute cette longue et lente et pénible transformation est nécessaire
pour ne pas être brisé par trop de lumière.
*4-3-1972, Saint B. :
Il faudrait qu’à la place de cet appétit que rien n’assouvit naisse un Goût extrême
de Toi, un Goût intense de la lumière et de la présence supramentales.
*8-3-1972, Saint B. :
Aujourd’hui Nata m’a écrit que je suis Ton enfant et qu’un jour ou l’autre ma vie
sera près de Toi, qu’il ne peut pas penser autrement…