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*1-12-1972, Paris :

André, de retour, a refusé de me voir à propos de « Savitri », bien que Nata m’ait

écrit de m’adresser à lui. Mais je sens que je dois continuer la traduction.

Je porte le mensonge : le double, l’ombre.

Il faudrait peut-être aussi que j’accepte la dimension du guerrier…

Cet être, qui ne veut qu’une chose, le pouvoir, est prêt à se servir même de Toi

pour agrandir sa puissance, affirmer son empire sur les autres et s’ériger en parfait

et en idole… Je dois le regarder, prendre Ton parti avec la résolution de toute ma

nature et, le regardant, appeler Ta Force et Ta Grâce pour le vaincre et l’amener à

Toi…

Je ne dois plus avoir honte de ne pas être un ange.

Il me faut être un fils de l’Inde, digne de mon devenir et de mon nom, un fils dont

Tu sois satisfaite, je dois être franc et déclarer ouvertement ma guerre d’amour.

Permet que je me souvienne constamment de ma résolution.

Je sens qu’il y a quelque vérité dans ces mots, je sens Ton approbation, et comme

loin et faible le chant simple et familier de tous Tes enfants qui luttent pour Te

servir.

*3-12-1972, Paris :

J’essaie de comprendre mes rêves. Ils sont tellement multiples. Je n’ai pas encore

dans ma conscience de rêve de lien avec ma volonté consciente de veille… c’est

comme si j’assistais à une part de moi-même : je ne peux pas être, dans celui qui

rêve, conscient de l’aspiration que j’éprouve à l’état de veille…

J’attends le Bulletin de Novembre, j’attends de pouvoir Te lire, Te recevoir, avec

cette force qui me rétablit toujours dans Ton présent et éclaire tout ce qui était

incompris et précise et montre l’effort à faire.

*4-12-1972, Paris :

Il faut de la patience et accentuer mon mouvement de dés identification et

d’observation profonde, en restant conscient de Toi ; je comprends désormais que,

tant que cela ne sera pas fait, Tu ne me permettras pas d’entrer dans un

mouvement plus actif et une vie plus vraie.

La seule crainte que j’ai, c’est que ce soit refoulé ou s’enfuie profond et se cache…

alors, il faut beaucoup de lumière !

Je traduis un passage de « Savitri » assez éprouvant… n’est-ce pas le récit de Vos

deux sadhanas et de l’intégration progressive de toute la réalité du monde dans la

conscience de vérité ?

*5-12-1972, Paris :

Il n’y a rien d’autre à désirer, rien d’autre à vouloir que TOI…

Alors je serai sûr d’agir selon Ton harmonie, d’être un morceau de Ton corps que

rien ne peut retrancher de Toi…

*8-12-1972, Claouey :

Demain cela fera trois ans que, pour la première fois dans mon corps, je me suis

agenouillé devant Toi…