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objectif de faire cesser l’affrontement dans un délai et avec des dommages
minimaux, bannissant entièrement et radicalement l’usage d’armes qui peuvent
avoir des effets nocifs sur le milieu et l’environnement.
Ainsi, pour prendre l’exemple d’un Etat au moment de définir son budget, ses
dépenses en matière de défense et d’armement seraient formidablement réduites à
une contribution à la force d’intervention dont cette Commission serait la
dépositaire et la gardienne.
C’est-à-dire que, pour ne mentionner que ce domaine de l’armement, un formidable
potentiel d’énergie créatrice serait libéré et rendu disponible pour le service d’une
aventure évolutive humaine et terrestre.
Evidemment ces orientations impliquent nombre d’actes courageux face auxquels
l’Ouest ne cesse de louvoyer et de tergiverser, mais jusqu’à quand ?
Ainsi, tout trafic et vente d’armes doit être activement exclu de la vie humaine ;
toutes les industries qui collaborent à la destruction doivent se recycler dans la
manufacture d’objets et d’outils utiles à la recherche progressive de la qualité de la
vie terrestre.
(Et ici il faudrait tout de même relever la multiplication des signes et symptômes de
la banqueroute, ô combien salubre, des techniques et pratiques d’espionnage
international.)
L’aide des nations qui ont atteint le seuil de l’autosuffisance pour celles qui sont en
difficulté doit procéder selon des principes et une éthique nouveaux ; il n’est plus
question de charité, mais de coopération et de respect.
L’aide, le service rendu, doit intervenir sur la seule base d’une requête clairement
formulée, et sans conditions d’aucun côté.
Elle mettra l’accent sur le partage des connaissances, la maîtrise des techniques et
du savoir, plutôt que sur les biens matériels, sans y mêler aucune influence
idéologique.
Elle s’efforcera sans cesse de favoriser l’accès pour tous à ce que Samuel Pisar
nomme « les ressources humaines ».
Elle n’interviendra en aucune manière sans requête préalable dans l’évolution, si
ardue soit-elle, d’une culture ou d’un peuple donnés, mais s’appliquera
constamment à soutenir tous les échanges sociaux et humains à tous les niveaux
d’activité.
Elle s’intéressera, en tous points du dialogue permanent qui pourra ainsi s’établir, à
mettre les moyens justes à la disposition de tous ceux, individus et communautés,
qui sont à la recherche d’une qualité de vie et d’un progrès de conscience.
Elle donnera son plein soutien à toutes les recherches des moyens pratiques
d’utiliser intelligemment et dans un respect total de l’intégrité de la terre toutes les
ressources matérielles et naturelles, en ayant à cœur ce principe fondamental selon
lequel, de là où l’on prend, là il faut donner.
Ces propositions ne manqueront pas d’apparaître « utopiques » à ceux qui, de par
leur propre confusion, sont en retard dans leur évaluation des temps présents.
Il en est d’autres – et c’est là l’un des faits de la bataille intérieure qui se livre en
tous points de la conscience humaine – dont les intérêts et les attachements
immédiats sont évidemment menacés par de telles orientations.