Table of Contents Table of Contents
Previous Page  634 / 1424 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 634 / 1424 Next Page
Page Background

634

objectif de faire cesser l’affrontement dans un délai et avec des dommages

minimaux, bannissant entièrement et radicalement l’usage d’armes qui peuvent

avoir des effets nocifs sur le milieu et l’environnement.

Ainsi, pour prendre l’exemple d’un Etat au moment de définir son budget, ses

dépenses en matière de défense et d’armement seraient formidablement réduites à

une contribution à la force d’intervention dont cette Commission serait la

dépositaire et la gardienne.

C’est-à-dire que, pour ne mentionner que ce domaine de l’armement, un formidable

potentiel d’énergie créatrice serait libéré et rendu disponible pour le service d’une

aventure évolutive humaine et terrestre.

Evidemment ces orientations impliquent nombre d’actes courageux face auxquels

l’Ouest ne cesse de louvoyer et de tergiverser, mais jusqu’à quand ?

Ainsi, tout trafic et vente d’armes doit être activement exclu de la vie humaine ;

toutes les industries qui collaborent à la destruction doivent se recycler dans la

manufacture d’objets et d’outils utiles à la recherche progressive de la qualité de la

vie terrestre.

(Et ici il faudrait tout de même relever la multiplication des signes et symptômes de

la banqueroute, ô combien salubre, des techniques et pratiques d’espionnage

international.)

L’aide des nations qui ont atteint le seuil de l’autosuffisance pour celles qui sont en

difficulté doit procéder selon des principes et une éthique nouveaux ; il n’est plus

question de charité, mais de coopération et de respect.

L’aide, le service rendu, doit intervenir sur la seule base d’une requête clairement

formulée, et sans conditions d’aucun côté.

Elle mettra l’accent sur le partage des connaissances, la maîtrise des techniques et

du savoir, plutôt que sur les biens matériels, sans y mêler aucune influence

idéologique.

Elle s’efforcera sans cesse de favoriser l’accès pour tous à ce que Samuel Pisar

nomme « les ressources humaines ».

Elle n’interviendra en aucune manière sans requête préalable dans l’évolution, si

ardue soit-elle, d’une culture ou d’un peuple donnés, mais s’appliquera

constamment à soutenir tous les échanges sociaux et humains à tous les niveaux

d’activité.

Elle s’intéressera, en tous points du dialogue permanent qui pourra ainsi s’établir, à

mettre les moyens justes à la disposition de tous ceux, individus et communautés,

qui sont à la recherche d’une qualité de vie et d’un progrès de conscience.

Elle donnera son plein soutien à toutes les recherches des moyens pratiques

d’utiliser intelligemment et dans un respect total de l’intégrité de la terre toutes les

ressources matérielles et naturelles, en ayant à cœur ce principe fondamental selon

lequel, de là où l’on prend, là il faut donner.

Ces propositions ne manqueront pas d’apparaître « utopiques » à ceux qui, de par

leur propre confusion, sont en retard dans leur évaluation des temps présents.

Il en est d’autres – et c’est là l’un des faits de la bataille intérieure qui se livre en

tous points de la conscience humaine – dont les intérêts et les attachements

immédiats sont évidemment menacés par de telles orientations.