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DOSSIER FAMILIAL

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Revenus locatifs :

le choix du régime

Avec l’année blanche, l’imposition

des revenus fonciers perçus en 2018

relève du véritable casse-tête. Dans

tous les cas, il convient toujours de

les déclarer et de choisir le régime

fiscal adapté à votre situation.

L

es loyers encaissés au cours de cette

année entrent de manière générale

dans le champ d’application du crédit d’impôt

modernisation du recouvrement (CIMR)

appliqué en 2019 pour effacer l’impôt 2018

et échappent donc ainsi à l’impôt sur le

revenu. Sauf que… certains montants

encaissés, considérés comme des revenus

exceptionnels par l’administration fiscale, ne

sont pas concernés par cette neutralisation

de l’impôt (voir encadré page 63). Quoi qu’il

en soit, vous devez indiquer vos revenus

fonciers 2018 sur la déclaration que vous allez

remplir au printemps prochain. Surtout, il

vous faut choisir le régime d’imposition

auquel vous souhaitez qu’ils soient soumis.

VOUS LOUEZ UN

LOGEMENT NU : RÉGIME

MICRO-FONCIER OU RÉEL

Dès lors que le montant brut de vos revenus

fonciers, c’est-à-dire les loyers hors charges

que vous avez perçus durant l’année, ne

dépasse pas 15000 euros, vous relevez de

plein droit du régime dumicro-foncier. Vous

bénéficiez alors d’un abattement forfaitaire

de 30%, quel que soit le total des frais que

vous avez réellement engagés dans le cadre

de la location de votre bien immobilier.

Vos gains sont donc imposés à hauteur de 70%

sans possibilité de déduction supplémentaire

pour travaux ou charges. Il vous suffit

de préciser le montant en question dans

votre déclaration de revenus (case 4BE).

« Le micro-foncier se révèle tout

particulièrement intéressant

pour les propriétaires bailleurs

qui n’ont que peu de charges

ou ne réalisent pas de dépenses

particulières d’amélioration

ou d’entretien de leur logement

loué »

, souligne Natacha Le

Quintrec, avocate fiscaliste à

Paris. Pour autant, rien ne vous

empêche d’opter pour le régime

réel (attention, cette option

vous engage pour trois ans).

Obligatoire lorsque vos

recettes annuelles excèdent

15000euros, le réel vous

permet de déduire des loyers

encaissés l’ensemble des

charges et frais acquittés pour

le bienmis en location. C’est-

à-dire les travaux, charges de

copropriété, intérêts d’emprunt,

primes d’assurances…

JON BOYES/GETTY IMAGES - STUDIO FALOUR

NOS EXPERTS

Pierre-Emmanuel

SASSONIA

Actuaire chez Eres

Natacha

LE QUINTREC

Avocate fiscaliste

à Paris

David ECOCHARD

Gérant de GVGM

Formation et chargé

de cours à la faculté

des sciences écono-

miques de Lyon-II