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DOSSIER FAMILIAL
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sur la déclaration complémentaire
n° 2042-C-PRO. Rien ne vous empêche
néanmoins, tout comme pour les revenus tirés
d’une location nue, de choisir chaque année
le régime dit « de bénéfice réel » (à condition
d’exercer cette option avant le 1
er
février si vous
avez déjà déclaré des revenus de location
meublée au régime micro-BIC). Dans ce cas,
il vous incombe de déterminer votre revenu net
imposable en déduisant l’ensemble des frais
et charges acquittés au cours de l’année
au titre de votre logement loué meublé. Mais
pas seulement…«
Vous avez également la
possibilité d’amortir votre bien et de déduire les
frais d’acquisition. Ce qui rend par conséquent
ce régime extrêmement avantageux dans
les premières années suivant l’achat du
logement »
, analyse Natacha Le Quintrec.
Une fois votre recette imposable calculée,
vous devez remplir la déclaration n° 2031-SD
et reporter les montants sur la 2042-C-PRO.
Bonne nouvelle supplémentaire concernant les
éventuels déficits dégagés: l’année blanche ne
change rien.
« Ceux-ci n’étant pas imputables
sur le revenu brut global mais uniquement sur
les gains de même nature pour lesquels l’impôt
est déjà neutralisé en 2018, ils pourront être
déduits au cours des dix prochaines années »
,
note David Ecochard.
VOUS LOUEZ VOTRE
RÉSIDENCE PRINCIPALE
OCCASIONNELLEMENT
Même si vous ne louez votre logement que
quelques jours par an, vos recettes doivent
être déclarées dans la catégorie des revenus
industriels et commerciaux (BIC) aumême
titre qu’une locationmeublée classique.
Elles sont donc soumises aux mêmes règles
d’imposition et de déclaration (voir « Vous
louez un logement meublé », page 62). Bien
que la question ne se pose pas en 2018 du
fait de l’année blanche et de la neutralisation
de l’impôt normalement due sur ces revenus,
sachez qu’il existe en temps normal deux cas
d’exonération. À partir dumoment où vous
proposez à la location une partie seulement
de votre résidence principale et que vos gains
encaissés ne dépassent pas 760 euros par an,
vous échappez à l’impôt. Il en va demême si la
ou les pièces louées constituent elles-mêmes
l’habitation principale de votre locataire et que
le loyer annuel n’excède pas 136 euros par m²
(185 euros en Île-de-France).
MASTERFILE
PAS D’ANNÉE BLANCHE POUR L’IFI
Dès lors que votre foyer fiscal détenait, au 1
er
janvier dernier, un patrimoine immobilier
net supérieur à 1,3 million d’euros, vous ne pouvez pas échapper à l’impôt sur la
fortune immobilière (IFI). En juin prochain, vous devrez donc déposer une déclaration
auprès du fisc. À noter, du fait de l’effacement de l’impôt sur le revenu 2018,
vous risquez de perdre cette année le bénéfice du plafonnement de l’IFI. Ce dispositif
prévoit en effet que le total formé par l’IFI et celui de l’impôt sur le revenu
calculé sur les revenus de l’année précédente ne peut dépasser 75 % de ces mêmes
revenus. Or, année de transition oblige, le montant de votre impôt sur le revenu sera
beaucoup moins élevé que d’habitude…
LES REVENUS FONCIERS
EXCEPTIONNELS
Certains revenus fonciers encaissés en 2018
sont imposables malgré l’année blanche. C’est
notamment le cas des éventuels suppléments
de loyer perçus à l’entrée du locataire dans les
lieux, des arriérés de loyer dus au titre d’années
antérieures mais payés en 2018 ou encore de
ceux réglés à l’avance (exemple: mensualité de
janvier 2019 acquitté en décembre 2018). Il en va
de même pour tous les revenus touchés au cours
de cette année et qui ne sont pas appelés à être
renouvelés tous les ans, à l’image des subventions
perçues pour financer une charge déductible.