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CHAPITRE XXXII.
Des Teintures.
Les teintures ne sont autre chose, ma1gré
leur dénomination , que des élixirs, des quin–
tessences et des baumes.
Teintures d'Angélique.
292.
1.
Ôn
choisit les racines
d'
Angéliciue
de Bohème les plus grosses, brunes
à
l'exté–
rieur, blanches au-dedans, entières et non
cariées , d'une odeur suave, qui approche
un peu de celle du musc , d'un goûf âcre aro–
matique. On les monde de lem·s fibres che–
velues ; on en coupe quatre onces par mor–
ceaux, on les jette dans une cucurbite avec
deux pintes d'esprit de vin rectifié;
on
la
pl~ce
dans son bain-marie, on ]a couvre d'un cha–
piteau aveugle, on lutte bien hermétiquement
la jointure, on ajuste
le
thermomètre dans le
bain-marie, puis
qn
échauffe et on entre lient
le liquide pendant trois jours au soixante–
dixième degré de chaleur, et quand la liL1ueur
est bien refroidie, on démonte Je vaisseau ,
on coule au travers d'un tamis; on ajoute
deux cuillerées d'esprit de citrons,
et on
met
cette teinture en réserve pour en user
au
besoill.
Cette
teinture
est
anti-pes~ilentielle.
La
confi-.




