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ASSOCIATION DES COMMUNES SUISSES

47

Commune Suisse 5/14

Réforme des rentes:

démontrer les répercussions

L’ Association des Communes Suisses (ACS) soutient l’avant-projet de réforme de la prévoyance

vieillesse 2020. Elle exige toutefois que les répercussions sur le système social soient

démontrées. Les communes et les villes sont également concernées par la réforme.

Protection de l’adulte et de l’enfant

L’ACS estime que l’avant-projet de ré-

forme de la prévoyance vieillesse 2020

est susceptible d’atteindre les objectifs

visés. Elle accueille favorablement

l’idée d’une approche globale, mais at-

tire encore l’attention sur le fait que les

répercussions de la réforme sur le sys-

tème social doivent être prises en

compte globalement. «La pression ac-

tuelle exercée sur les coûts des cantons

resp. des communes et des villes en rai-

son de la forte augmentation des pres-

tations complémentaires et de l’aide

sociale est considérable et doit être ré-

duite», relève l’ACS dans sa prise de po-

sition. Par conséquent, il y a lieu de veil-

ler à ce que les promesses de presta-

tions actuelles et futures ne soient pas

faites au détriment des générations à

venir.

L’ACS défend le principe selon lequel les

rentes ne doivent pas être diminuées,

mais que l’assainissement doit être ef-

fectué principalement par une hausse

des cotisations, une durée de cotisations

plus longue ainsi que le relèvement des

primes et des impôts. Il ne faut pas

oublier non plus que les communes et

les villes – en leur qualité d’employeur –

seraient également concernées par la

révision du fait de cotisations, d’impôts,

etc. plus élevés. «Les conséquences fi-

nancières de la réforme doivent être

présentées de manière ouverte et plau-

sible, pour que la viabilité financière de

la révision puisse être vérifiée». C’est

pourquoi l’ACS exige que le projet soit

complété avec les bases correspondan-

tes. Par ailleurs, elle approuve la flexibi-

lisation du prélèvement de la rente, tout

comme du reste l’adaptation progres-

sive du taux minimal de conversion

dans la prévoyance professionnelle. Et

l’ACS d’insister: «Toutes ces mesures ne

doivent toutefois pas se traduire par

une diminution des rentes et ainsi géné-

rer des coûts supplémentaires au ni-

veau de l’aide sociale et des prestations

complémentaires». C’est pourquoi les

mesures de compensation proposées

sont indispensables.

pb

L’ACS approuve l’orientation de l’initia-

tive parlementaire «Publication des me-

sures de protection des adultes». Celle-

ci exige que les autorités de protection

de l’adulte aient l’obligation «d’infor-

mer l’office des poursuites au lieu de

domicile de la personne concernée au

sujet de l’existence ou de la suppression

d’une mesure de protection de l’adulte».

Par ailleurs, elle souhaite que l’informa-

tion soit inscrite dans le registre des

poursuites. L’ACS approuve une publi-

cation dans un extrait du registre des

poursuites. Elle propose toutefois que

les autorités de protection de l’adulte in-

forment également les services de la

population. Cela est nécessaire pour que

les services des habitants qui étaient

responsables de l’établissement des

attestations de capacité civile jusqu’à la

mise en vigueur des nouvelles mesures

lorsqu’elles sont en contact régulier

avec des enfants dans l’exercice de leur

profession et ne sont pas soumises au

secret professionnel. L’ACS approuve

l’élargissement de l’obligation d’an-

nonce. Elle salue également la disposi-

tion selon laquelle les personnes soumi-

ses au secret professionnel, p. ex. les

médecins, puissent aviser plus rapide-

ment. En même temps, l’ACS attire l’at-

tention sur le fait que la densité norma-

tive plus élevée dans le domaine de la

protection de l’enfant augmente la com-

plexité et rend plus difficile l’exécution

pour les autorités concernées au niveau

communal. Elle exige par conséquent

que le contenu de la loi soit réduit à l’es-

sentiel et demande que la Confédération

et les cantons donnent aux autorités

et personnes spécialisées des informa-

tions ciblées et proposent de l’aide.

pb

de protection de l’adulte au 1

er

janvier

2013 puissent continuer à fournir cette

prestation de service à l’avenir égale-

ment.

Meilleure protection de l’enfant contre

l’exploitation et les abus

L’ACS a par ailleurs donné son avis au

sujet de la modification du Code civil

suisse en matière de protection des en-

fants. La modification se fonde sur la

motion «Protection de l’enfant face à la

maltraitance et aux abus sexuels» da-

tant de 2008. Aux termes du droit en vi-

gueur, seuls les professionnels qui tra-

vaillent avec des enfants sont tenus de

signaler les cas de maltraitance et

d’abus sexuels sur des enfants dont ils

ont connaissance dans le cadre de leur

activité. Cette obligation doit désormais

être élargie aux personnes spécialisées

Le conseiller fédéral Alain Berset veut assurer les rentes avec une réforme.

Photo: màd