Table of Contents Table of Contents
Previous Page  13 / 488 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 13 / 488 Next Page
Page Background

DBS LIQUEURS.

de

vases en fonne d'œufs, chargés de vin, et s"1 conden–

saient jusqu'à ce que le vin eût acquis la tt!mpérature de

l'ébullition par suite du éalorique abandonné par elles–

mêmes. Ce "Vin ainsi échauffé et devenu plus alcoolique

envoyait ses vapeurs de plus en plus riches en esprit

dans une autre série de uses plus petits et vides, où elles

déposaient, chemin faisant, leur partie la plus aqueuse

(c'est ce (iue l'on nomme

fl,egme

ou

phlegme

dans les

distilleries), dont la quantité allait sans cesse en dimi–

nuant de

nse

en vase.

Les parties les plus volatiles venaient enfin se con–

denser d'abord dans un serpentin rafraichi par du vin,

puis dans un autre rempli d'eau. Lorsque le vin de

l'alambic était épuisé, on le laissait couler dehors au

moyen d'un robinet placé au bas de la cucurbite, on le

remplaçait immédiatement par le vin chaud des œufs et

du serpentin. De cette manière on tirait partie de tout le

calorique latent des vapeurs, on obtenait plus de pro–

duit, et comme- l'alcool n'était plus sur le feu,

il

ne con–

tractait jamais ce goût de

feu

ou

d'empyreume

qu'oft'rent

les eaux-de-vie obtenues par l'ancienne méthode. Enfin

l'immense avantage de ce procédé était la facilité d'ob–

tenir d'un seul coup, nous l'avons dit, tous les degrés de

spirituosilé.

Edouard Adam prit un brevet d'invention le

!

juillet

i801

et s'empressa de monter avec l'aide de capitalistes

vingt brûleries ou distilleries dans le Midi. Plus d'un

million fut engagé dans cette entreprise gigantesque.

Mais bientôt de tous côtés s'élevèrent des appareils

calqués sur le sien; une suite de procès s'engagea entre

Adam et ses contrefacteurs; ceux-ci fl;llf';nèrent et le mal-