DES LIQUEURS.
g
quintessence;
il
l'obtenait par des cohobalions failes
à
une douce chaleur de fumier pendant plusieurs jours.
Le
premier appareil employé pour ces opérations , fut l'ap–
pareil distillatoire en verre qui est encore en usage
dans tous
le~
laboratoires de chimie.
Michel Sarnnarole, qui vivait au commencement
du xv• siècle , nous a laissé un traité (
conficienda
aqua
vilœ),
où l'on indique un nouveau procédé qui consiste
à
mettre le Tin dans une chaudière de métal et
à
rece–
"Yoir la vapeur dans un tuyau placé dans un bain d'eau
froide.
La
vapeur condensée coule dans un récipient.
Il observe que les Distillateurs plaçaient toujours leur
établissement près d'un courant d'eau pour avoir de
l'eau fraiche à leur disposition. Les anciens appelaient
le tuyau contourné du serpentin
vitis,
par rapport à ses
sinuosités. Ils employaient, pour luter les jointures de
l'appareil, le lut de chaux et de blancs d'œufs ou celui
de colle de farine et de papier.
Savonarole ajoute que, dans son temps, on a introduit
l'usage des cucurbites de verre pour obtenir de l'eau–
de-Tie plua par(aite, et que l'on coiffait ces cucurbites
d'un chapiteau que l'on rafraichissait a..ec des linges
mouillés.
li
conseille d'employer de grands chapiteaux
pour multiplier les surfaces. Il dit que quelques-uns
rendaient le col qui réunit la chaudière au chapiteau le
plus long possible, pour obtenir de l'eau-de-vie parfaite
en un
iw.ulcoup.
li
ajoute qu'un de ses amis avait placé
la
chaudière au rez-de-chaussée et le chapiteau au faîte
de sa maison; dans le nombre des moyens qu'il donne
pour juger des degrés de spiritnosité de l'eau-de-vie, il
indique les suivants comme étant
11ratiquést.leson tem1ls.