DES LIQUEURS.
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mouillés.
Le
dernier, regardé comme le meilleur chi–
miste
de
son temps, a donné une description exacte des
trois distillations connues des anciens, sous les titres de
per ascemum, per descensum,
et
per latus.
On ignore l'époque à laquelle on commença à distiller
le vin pour en retirer
l'esprit
ou
l'alcool,
cette pratique
remonte
à
des temps assez reculés; pendant plusieurs
siècles cela fut regardé comme un grand secret, et on
attribuait
à
cet esprit de grandes propriétés.
Cependant, si l'histoire ne nous a point transmis le
nom
de
l'homme industrieux qui , le premier, sépara
l'alcool du "Vin à l'aide de
l'alambic,
elle a du moina
conservé le nom de celui qui , le premier , a écrit !.'ur
cette matière; ce fut Arnault de Villeneuve, né
à
Ville–
neuve en Provence , en
t
HO,
professeur
à
l'université
de médecine de Montpellier. Mais c'est à tort qu'on le re–
garde comme l'inventeur du procédé par lequel on obte–
nait alors l'alcool; on ne peut néanmoins lui refuser la
gloire d'avoir fait les plus heureuses applications des
propriétés de l'eau-de-vie et surtout du vin naturel ou
composé, soit à la médecine ou aux préparations phar–
maceutiques. «Qui le croirait, dit-il, que du vin l'on
»
pût tirer par dt!s procédés chimiques une liqueur qui
• n'a ni la couleur du vin, ni ses effets ordinaires! Cette
• eau de vin, ajoute-t-il plus bas, est appelée par quel-
• ques-uns
eau-de-vie,
et ce nom lui convient, puisque
• c'est une véritable eau
d'immortalité.
Déjà on corn-_
• mence à connaître ses vertus : elle prolonge les jours,
• dissipe les humeurs peclanles ou superflues, ranime
• le cœur et entretient la jeunesse; senle, ou jointe
à
• quelque autre remède, elle guérit la colique, l'bydro-