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TRAITÉ

généralemen l vicieux, et les vaisseaux qu'ils employaient

ne méritent pas le nom d'appareils.

Les premiers navigateura des îles de l'Archipel

re~plissaient des marmites d'eau salée et en recevaient la

Yapenr, parfaitement pure et douce, dans de la laine ou

dans des éponges placées au-dessus.

Dioscoride, médecin célèbre d'Anazarbe, en Cilicie ,

el contemporain de Ti hère, indiqua le premier les appa–

reils propres à la distillation sous le nom

d'ambic;

plus

tard, au moyen âge, pendant la période florissante des

alchimistes et des médecins arabes, on ajouta

à

ce mot

la particule

al,

cl on forma ainsi celui de

alambic.

Les Arahes a'·aient en effet une connaissance exacte de

la distillation , el tout porte à croire que cet art a dû

prendre naissance chet eux. De tout temps ils se sont

occupés d'extraire l'erome des plantes et des fleurs,

et

ont porté successivement leurs procédés en Italie, en

Espagnf,

c~

dans le midi de la France.

A"icennc, chimiste-médecin et philosophe arabe, né

aux environs de Bokhara , vers l'an

980

de l'ère chré–

tienne, l'un des hommes les plus extraordinaires qu'ait

produits l'Orient, compare, dans ses écrils, le rhume de

ceneau à une distillation.

«

L'estomac, dit-il, est la cu–

»

curbite, la tête est le chapiteau, et le nez est le refrigé–

»

rant par lequel s'écoule goutte à goutte le produit de

»

la distillation.

11

Rhazès, fameux médf:cin de Carthage, el Albucasis,

médecin arabe, ont décrildes procédés particuliers pour

extraire le principe aromatique des fleurs. ll paraît qu'à

celte époque on recevait généralement les vapeurs dans

des chapiteaux que 1'on rafraîchissait avec des linges