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Breve. Joh. v. Müller, C. Niebuhr til Suhm.

semble, devroient donner une attention particulière aujourdhui à

rectifier les chimères de l’esprit par le grand sens qui se forme

par l’étude de l’expérience de tant de peuples. Pour cela il faut

bien, que l’histoire soit épurée des fables qui la dénaturent, et que

l’on recherche dans ses sources authentiques des certains faits au-

qels nos pères ne faisoient pas tant d’attention. C’est là une opéra­

tion qui, quant au Danemark, n’eût jamais été possible, sans les

admirables travaux que Vous avez fait, et pour l’un des princi­

paux desquels j ’ai aujourdhui à Vous remercier. Vous sentirez à

quel point j ’en suis enchanté, en pensant que je suis dans l’habi­

tude de ne lire que les sources de l’histoire. Je la trouve si bonne,

cette habitude, que même sur l’histoire de la Suisse, dont j ’ai

écrit une partie, j ’ai à peine regardé les auteurs modernes qui en

ont écrit. Malheureusement l’Helvétie n’a jamais eu de Suhm, et il

a fallu rassambler moi-même, aussi bien que j ’ai pû, plusieurs

miliers de documens la plupart manuscrits. Au reste je ne cesse

de poursuivre cette espèce de travail sur l’hist. de tous les pays

dont je puis avoir les sources ; j ’ai un plan, auquel je travaille

depuis plusieurs années, autant que mes emplois m’en ont laissé

le loisir, pour lequel cette étude diplomatique et critique m’est de

la première nécessité. Mais comment suis-je venu à parler de moi,

et je ne voulois parler que de Vous, Monsieur, et Vous dire tous

les sentimens de respect que Vos nombreux mérités m’ont inspirés,

et y ajouter ceux de la reconnoissance et ceux d’un attachement

bien sincère que m’ont donné pour Vous les détails que Mr. de

Botzenhard se plaisoit à me raconter sur Votre caractère d’homme

et d’ami. Daignez agréer les hommages que Vous à voué à tant

de titres,

Monsieur le Bai'on, Votre très humble et très-dévoué serviteur etc.

Trykt i Johannes von Milliers sâmmtliche Werke, XVII., Tübingen

1814, S. 10— 13.

XV.

Carsten Niebuhr til Suhm.

1

.

Hoch und Wohlgebohrner Hôchstgeehrtester Herr Kammerherr.

Ew. Hoch und Wohlgebohrner werden sich vielleicht aus Reise-

beschreibungen erinnern, dasz sich in der St. Marcus Kirche zu

Venedig ein groszer Stuhl befinde, welchem die Catholiken vicie