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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

2016

59

RAPPORT DE GESTION

DU CRÉDIT COOPÉRATIF

RAPPORT

DU PRÉSIDENT

LES COMPTES

DU CRÉDIT COOPÉRATIF

INFORMATIONS

COMPLÉMENTAIRES

2

Contexte de l’activité

Enfin, dans le cadre d’une politique de croissance externe ambitieuse

dans ce domaine, le Groupe est entré en négociation exclusive pour

l’acquisition de PayPlug, acteur innovant qui propose des services

d’implémentations de paiement sur les sites internet de petits marchands.

Par ailleurs, la stratégie de désengagement s’est poursuivie en 2016

(pôle Hors métiers).

Le 2 mars 2016, le Groupe BPCE a cédé l’intégralité de la

participation

résiduelle qu’il détenait dans Nexity

, générant un impact de

+ 40 millions d’euros en résultat net part du groupe.

La

cession des positions de titrisations

de créances hypothécaires

ou d’actifs publics (portefeuille issu du Crédit Foncier) s’est poursuivie

de façon active, notamment au cours du 1

er

semestre 2016. Ainsi,

plusieurs lignes de RMBS ont été cédées pour un montant nominal

global de 870 millions d’euros, générant une moins-value de cession

de 65 millions d’euros et un impact sur le résultat net part du groupe

de - 43 millions d’euros. Étant donné les cessions significatives réalisées

depuis avril 2015 et le

deleveraging

en résultant, celles-ci seront plus

opportunistes à l’avenir.

Dans le contexte d’un environnement de taux bas qui pourrait se

prolonger, exerçant une pression continue sur les revenus du groupe,

et en particulier de la banque de détail, le Groupe a lancé une réflexion

sur un nouveau programme de transformation et d’excellence

opérationnelle, qui concernera toutes les entreprises du groupe (cf.

paragraphe Perspectives). Les trois

fusions de banques régionales

lancées depuis le début de l’année s’inscrivent dans ce contexte.

À l’issue des Assemblées générales extraordinaires de sociétaires qui

se sont tenues le 22 novembre, la Banque Populaire Côte d’Azur,

la Banque Populaire Provençale et Corse et la Banque Chaix ont

fusionné pour donner naissance à la Banque Populaire Méditerranée.

Cette nouvelle entité disposera de 2 400 collaborateurs répartis dans

244 agences pour servir 520 000 clients à travers 9 départements. Cette

opération, rétroactive au 1

er

janvier 2016, n’a pas d’incidence sur les

comptes consolidés du Groupe BPCE.

Le 7 décembre 2016, les trois Assemblées générales de sociétaires

ont validé la fusion, annoncée en avril 2016, de la Banque Populaire

des Alpes, de la Banque Populaire Loire et Lyonnais et de la Banque

Populaire du Massif Central, en vue de la création de la Banque

Populaire Auvergne Rhône Alpes.

En février 2016, les Caisses d’Epargne Picardie et Nord France Europe

ont engagé l’étude d’un rapprochement, en vue de la création de

la Caisse d’Epargne Hauts de France à horizon avril 2017. Le projet

de protocole de rapprochement a été approuvé par les Conseils

d’Orientation et de Surveillance fin juin 2016.

Le résultat 2016 du Groupe BPCE doit être apprécié à la lumière des

éléments suivants, dont l’impact a été particulièrement significatif sur

les soldes intermédiaires de gestion :

|

Une plus-value de cession de 831 millions d’euros a été enregistrée

en produit net bancaire, suite au

rachat par la société américaine

Visa Inc. de l’entité Visa Europe

, une association composée

d’environ 3 500 banques européennes, détenue par un ensemble

d’environ 3 000 banques européennes, dont le Groupe BPCE.

L’impact de cette opération sur le résultat net part du groupe s’élève

à + 797 millions d’euros ;

La transaction réalisée le 21 juin 2016, dont le montant global s’établit

à plus de 18 milliards d’euros est structurée en trois composantes :

}

un paiement en numéraire de 12,25 milliards d’euros à la réalisation

de l’opération,

}

une enveloppe en numéraire différée de 1,12 milliard d’euros, qui

sera versée trois ans après la réalisation de la transaction,

}

des actions de préférence, représentant une contre-valeur de

5,0 milliards d’euros. Les actions de préférence seront convertibles

en actions Visa Inc. après une période de 4 à 12 ans ; le taux

de conversion proposé pouvant être revu à la baisse en cas de

survenance de litiges, l’estimation du montant à recevoir au titre

des actions de préférence a fait l’objet d’une décote pour tenir

compte des risques de liquidité et de nature juridique.

Le Groupe BPCE a décidé de participer aux

opérations de

refinancement moyen long terme de la BCE TLTRO II

(Targeted

Long Term Refinancing Operations II).

Ce mécanisme induit une bonification du coût de la ressource dès lors

que les établissements participent au financement de l’économie sous

forme d’une progression de leurs encours de crédits éligibles TLTRO II.

BPCE SA a, dans ce cadre, procédé, en date de valeur 29 juin 2016,

au remboursement de l’intégralité des fonds TLTRO I reçus de la BCE

(soit 10 milliards d’euros) et a emprunté 10 milliards d’euros de TLTRO

II auprès de la BCE à échéance juin 2020.

Dans les comptes consolidés du Groupe BPCE, ainsi que dans les

comptes consolidés des entités du groupe qui bénéficient de la

redescente de cette liquidité selon des conditions similaires aux

conditions offertes par la BCE, les opérations relatives au TLTRO II sont

considérées comme des opérations à taux de marché et enregistrées

comme des instruments financiers au coût amorti. Les intérêts sont

enregistrés en courus sur une base bonifiée dès lors que le Groupe

BPCE ou l’entité est en mesure de démontrer, avec un niveau de

certitude suffisant, sa capacité à respecter les conditions requises pour

bénéficier de la bonification.

Après la décision de maintenir le taux du livret A à 0,75 % en août

dernier et durant le premier semestre 2017, reportant ainsi toute

modification de ce taux à août 2017,

le Gouverneur de la Banque de

France a proposé au ministre des Finances d’adapter la formule

de calcul du livret A

. La nouvelle formule conduit à prendre des taux

monétaires et d’inflation lissés sur 6 mois, et à enlever la majoration de

0,25 point de pourcentage par rapport à l’inflation.

Le Groupe BPCE est en train d’évaluer les conséquences de cette

nouvelle formule sur sa politique de gestion des risques de taux et sur

la documentation de ses opérations de couverture à partir d’août 2017.

Suite au nouveau décret de février 2016 qui modifie les conditions de

sur-centralisation de l’épargne réglementée, le taux de centralisation

de celle-ci pour le Groupe BPCE a été à nouveau modifié au cours du

1

er

semestre 2016. En date du 1

er

juillet 2016, une baisse de l’épargne

centralisée auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations a été

constatée pour un montant de l’ordre de 10 milliards d’euros (après

une hausse de 12 milliards d’euros constatée au mois de janvier 2016).

Le poste Frais de gestion a enregistré une

augmentation significative

des contributions réglementaires

: la cotisation 2016 au fonds de

résolution unique (FRU) s’est élevée à 229 millions d’euros, contre une

cotisation de 106 millions d’euros au titre de l’année 2015.

Le FRU, défini par la directive 2014/59/UE dite BRRD (

Bank Recovery

and Resolution Directive

) du 15 juillet 2014 et les règlements européen

806/2014 et délégué 2015/63, sera constitué progressivement sur une

période de huit ans (2016-2023) pour atteindre un montant équivalent

à 1 % des dépôts garantis de l’ensemble des établissements assujettis au

MRU, soit approximativement 55 milliards d’euros. La contribution de

chaque banque est calculée selon une méthode tenant à la fois compte

de la taille de l’établissement, mais aussi de son profil de risque. Cette

contribution, qui a constitué dès 2015 une charge importante pour les

établissements français, a augmenté sensiblement en 2016.