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L'l1\ TVASI01\ i PHYLLO,,\ÉRIQUE
C'est en 1876 que le phylloxera apparut dans les vignobles
charentais, et, sen1ble-t-il, dans le voisinage d'une plantation peu in1portante
de Yignes an1éricaines. Il s'étendit par la suite comtne dans toutes les autres
régions. Ses ravages très i1nportants dans les sols secs et superficiels , le furent
n1oins ailleurs.
Sa 1narche fut du reste ralentîe dans une certaine mesure par des
traitements insecticides au sulfure de carbone et au sulfocarbonate, dont
l'emploi était n1éthodiquement étudié
à
Cognac. Les propriétaires et les négo–
ciants en eau-de-vie , con1prenant con1bien il était important de n1ettre, le
plus tôt possible,
à
la disposition des vignerons des n1oyens de lutte efficaces
et simples, avaient obtenu la création d'une station d'études viticoles
à
Cognac
n1ême. La direction en fut confiée
à
MM. Cornu et Mouillefert, dont les études
sur les mœurs et les dégâts du phylloxera et sur le traiten1ent des vignes
malades avec le sulfocarbonate de potasse sont aujourd'hui classiques. Il
existe encore de vieilles vignes maintenues en bon état par des applications
de sulfocarbonate de potasse, et dont la production est toujours élevée.
Elle fut aussi ralentie en beaucoup d 'endroits par la nature n1ê1ne
du terrain. Les sols argileux et humides arrêtent les ravages de l'insecte non
pas parce qu'argileux mais parce qu'humides. L'argile ne nuit en rien
à
l'insecte, au contraire; l'hu1nidité seule le détruit. Et les vignobles encore
à
peu près intacts placés dans ces conditions occupent des surfaces
très
étendues.
D'autre part, les sols sablonneux formés de sable pur tels que les
dunes de !'Océan etc., sont absolun1ent nuisibles
à
l'insecte. Lïmn1unité
relative mais suffisante des terrains de cette nature devait amener forcément