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LE PAYS DU COGNAC
établi que cette opinion était erronée, et que seule la nature du sol superficiel
devait être prise en considération. Dès lors, beaucoup de terres considérées
comme mauvaises devinrent propices aux vignes greffées.
La reconstitution dans les régions
à
sous-sol crayeux pouvait
donc être tentée avec autant de succès qu'ailleurs, et les vignobles importants
et très prospères créés dans ces conditions occupent des étendues de plus en
plus grandes.
Vignoble de M. Lamarre,
a
Lagord, arrondissenient de La Rochelle (Charente-Inférieure)
(Jlprt:$
/4
taille)
Une autre conséquence, importante pour la pratique, se dégage
de ce qui précède. C'est qu'il suffit d'une petite quantité de terre peu ou pas
calcaire, pour mettre la plante
à
l'abri de la chlorose. Et ceci n'est pas spécial
à
la vigne. Les
fougères
croissent parfois fort bien en pleine craie. Mais, en
réalité, il
y
a toujours un peu de terre non calcaire près de leurs racines. Le
chalaignier
se développe aussi adn1irablement dans des terres qui contiennent
à
la surface
20
°/
0
et dans le sous-sol
70
°/o
de carbonate de chaux; seulement
entre ces deux zones il
y
a une mince couche argileuse ou peu calcaire. Un
petit nombre de racines vivant dans une terre argileuse ou argilo-siliceuse
suffisent donc
à
assurer le développement des plantes calcifuges dans les sols
les plus crayeux.
Or, la vigne américaine est n1oins calcifuge que les plantes que
je viens de citer. Si donc au moment de la plantation, les ceps sont placés au