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LE PAYS DU COGNAC
principalen1ent aux points de contact ou vers les limites des divers étages que
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nous avons mentionnes.
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est vrai que la craie Campaniennedonne souvent de meilleurs
produits que la craie Santonienne, et cette dernière que le calcaire jurassique.
Mais les sols argileux., siliceux. des Borderies donnent plus de qualité que les
groies sèches et mème que quelques parties crayeuses du sud-ouest de la
Charente-Inférieure. La formation géologique n'a donc pas l'importance que
lui attribue Coquand. La structure pétrographique d'un étage géologique est
très variable. Ici la roche est tendre, là elle est dure, ailleurs elle devient
siliceuse ou argileuse. Des terrains aussi divers, quoique de 1nême formation
ne peuvent agir de la même manière sur la vigne. Par contre, des terrains de
forn1ations différentes peuvent avoir la mên1e structure pétrographique, et
conséquen1n1ent la même action sur la plante.
La composition chimique a en somme fort peu d'importance .
Mais la nature physique me paraît avoir une influence prépondérante. Les
plus hautes
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qualités >> sont obtenues dans des sols crayeux.,
à
craie tendre et
très poreuse et ayant, pour sous-sol, des bancs très puissants de craie
semblable.
Le sous-sol, grâce
à
sa porosité et
à
sa grande épaisseur
emmagasine l'eau de pluie, et il la cède peu
à
peu soit
à
la partie superficielle,
soit
à
la végétation. C'est en quelque sorte un régulateur d'humidité, et, dans
les terres crayeuses la vigne ne souffre ni de la sécheresse, ni d'un excès
d'humidité. Et il en résulte que la végétation, surtout vers la véraison se
continue lentement; de nouvelles feuilles se forment peu
à
peu qui assurent
l'alimentation de la grappe et l'accumulation du sucre et des autres substances
dans les grains.
Dans les sols secs, la végétation s'arrête trop tôt. Les petites
feuilles du son1met restent telles quelles ou tombent. Les feuilles adultes sont
bientôt devenues trop vieilles pour fonctionner norn1alement, de sorte que la
grappe ne peut mûrir.
Par contre, la végétation continue longten1ps dans les sols
humides, et les produits des nouvelles feuilles sont absorbés en partie par les
rameaux en voie d'accroissement : d'où retard et ralentissement de la
n1aturation, qui dès lors ne se termine peut-être pas toujours dans les
conditions les plus propres
à
assurer l'élaboration des principes immédiats
tels que sucres, acides, parfums, etc...
Ainsi,
à
mon sens, la qualité des produitsest sous la dépendance
de la végétation et de la manière dont celle-ci se poursuit. Est-elle arrêtée