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La plupa rt des cépages cult i,·és dans les Charentes, soit pour le
vin, soit pour les eaux-de vie, ne sont pas spéciaux
à
cette région; ils occu–
pent ailleurs, n1ên1e dans des contrées très éloignées, d ' in1portantes su rfaces
et
y
donnen t , bien entendu , des produits de tout autre qualité . Quelques-uns
seulen1ent paraissent autochtones; et peut-êt re , au fond, ne le sont-ils que
parce quïls n'ont pas été l'objet d 'études suffisantes. En tout cas, ce sont
ceux que l'on peut appele r avec le plus de raison "
plants de pays
,.,
qui
occupent dans le vignoble la plus fa ible place. On les t rouYe Je ci, de là,
dissén1inés au hasard et propagés p lutôt par erreu r ou inad,·ertance que par
la YOlonté du v igneron. Ce ne sont 1nên1e pas des plants d'assor ti 1nent : ils ne
jouent aucun rôle .
Dans tous les pays où la Yigne tend
à
de,·en ir une culture
cxclusive, le no1n bre des \'a r iétés qu i fo r n1en
t
le Fond Je l'
«
etlcé pagen1ent
»
est très restreint . Là oü elle est une cu lture accessoire, il en est aut rement. La
nature de la Yariété in1porte en effet fo rt peu ici : on cult ive les" plants du
pays >> quels qu'ils soient; et c 'est à ce la qu'est dù le grand nombre de var iétés
que !"on trouve 1nentionnées dans les recueils spéciaux. Les régions les n1oins
vit icoles sont
cel l e~
qu i ont le plus de cépages.
Dans les Cha rentes on trou\'e donc, com1ne ai lleurs, un grand
nombre de cépages. Mais lïn1portance de chacun d 'eux est loin d ' être la mên1e.
Je vais fa ire connaître les uns et les autres, en ins istant évidemn1ent sur l<°s
plus in1por tants .
1°
FOLLE
BLA,\ 'CH E'
Sy11011:r111ie.
-
Ce no tn de
Folle blanche
est d iffici le à expliquer.
Rien dans les allures de cette p lante ne parait le justifier.
Sa
végétation n' est
pas exagérée, elle est plutôt faib le.
Sa
production. tout en étant sou,·ent é levée, en con1pa-