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POUR FAIRE DES LlQUEURS

autre grain l Toutes ces jeunes levures se nour–

rissent du

suc.re

contenu dans . le moût; elles

rejettent de l'alcool el du gaz carbonique. Tant

•qu'il

y

a du sucre, la fermentation se poursuit

plus ou moins vite : quand il ne reste plus que

de l 'alcool, les·levures ne mangent plus, ne s'ac–

croissent plus, ne bougent plus. Et tout reste

trf!nquille à moins que d'autres microbes,qui se

nourrissent eux d'alcool et produisent du vinaigre,

ne se mettent de la partie.

Ainsi donc les levures transformèrent notre

lic1uide sucré en un mélange d'eau et d'alcool.

C'es t ainsi que se font le vin et le cidre et . les

autres boissons dites

«

fermentées

~.

Toutefois,

on ne peut jamais obtenir de celte manière que

des liquides peu alcooliques, parce que la levure

se plaît mal dans les liquides trop sucrés et dans

les liquides très chargés

d'alcool ~

Pour préparer

l'alcool pur et les eaux-de-vie plus ou moins

fortes, on a recours

à

la

distillation.

Quand on chauffe de l'eau, de l'alcool,il arrive

un moment où le liquide entre en ébullition,

c'est-à-dire se transforme en vapeur de manière

assez rapide. L'ébullition de l'eau

s~

fait tou–

jours à 100° (au moins quand le baromètre est

à hauteur normale). Tandis que l'alcool bout lui,

à

78° seulement. Voilà semble t-il un moyen -

tout trouvé pour enlever l'alcool des liquides

fermentés : il suffit de les faire bouillir et de

refroidir, de« condenser

~les

vapeurs pour obte–

nir d'abord l'alcool, quand l'ébullition se fait

à'

78° , puis ensuite l'eau.

En réalité , les choses se passent de façon plus

compliqu.ée

. Car le vin que nous chaufferons

/