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… Mais je sais bien que la seule contribution véritable que je puisse faire un jour,

c’est de me laisser débarrasser une fois pour toutes de tout regard sur soi, de cette

« self-consciousness »… Et d’être, et de rayonner…

*17-1-1984, Auroville :

Piero nous a annoncé que « quelqu’un », qui souhaite rester anonyme, s’et engagé

à financer la préparation et l’achat du globe de cristal pour la Chambre Intérieure…

… David M est ici depuis quelques jours, pour filmer…

… Je veux sortir de tous les plis, que tout s’étale et s’offre au toucher conscient de

Ca…

… Je lis « The Lion of God », par Taylor Caldwell – l’histoire de Saint Paul – et cela

m’intéresse; ces deux millénaires n’ont peut-être fait qu’amener les mêmes

données à leur culminance terrestre, à ce point d’ouverture ou… d’éclatement, où

une nouvelle évolution devient enfin possible…

*18-1-1984, Auroville :

C’est une aube magique : la brume partout, lourde et tranquille, et Matrimandir un

vaisseau construit par des mains et des cœurs invisibles, se déplaçant dans un

milieu inconnu… Le silence…

… Je n’ai pas encore compris si le fait d’être aussi « climatique » dans mes états est

une chose à combattre et rejeter… N’est-ce pas le corps de la terre, et les émotions

de la terre ?

… Les journées sont trop courtes d’au moins une période, pour que la vie soit

complète ; alors on bâcle tout, et c’est le mélange…

… Ar. est venue ce soir, à moitié pour se faire pardonner ses humeurs et à moitié

pour m’en rendre responsable… !

*21-1-1984, Auroville :

Comme chaque samedi soir après mon travail à la Cuisine, je me sens nauséeux et

fatigué, et je ne vois pas clairement pourquoi c’est ainsi, alors que le travail à

Matrimandir me laisse toujours plein et concentré, dans un rythme entier…

*22-1-1984, Auroville :

Les oiseaux sont dans tout le jardin, pleins d’énergie ; l’air est paisible et radieux ;

tout est très calme, et je Te remercie , tout le temps, de cette atmosphère que Tu

me donnes, que Tu m’aides à percevoir et, la percevant, à réaliser…

Il y a, constamment, comme le fil d’un devenir vrai et, ici et là, dans des mesures

variables, un certain nombre de mouvements aveuglés, de rythmes faussés,

d’énergies non offertes, qui recouvrent ou voilent ou tendent à déformer ou occulter

la perception centrale…

Je continue ma lecture de « The Lion of God » ; je me débat un peu entre de forts

courants d’émotion, car ce livre me touche profondément ; j’y retrouve un milieu

d’expérience, avec ses contradictions familières, et le fait d’une certaine

appartenance – ainsi d’être né le jour de Pâques… Et, à la lumière de cette quête,

combien le mensonge de l’Eglise apparaît indécent… !

*23-1-1984, Auroville :