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*4-2-1984, Auroville:
There was this dream in the middle of the others, that was more charged: I
somehow know where You are being “kept”, and how the protection works and
functions, but I know too that I cannot insist on being near You, as others would
then get to know and it would inevitably start the power race again; I know the
only way open is to surrender to the Lord and to trust that He will arrange
everything, because He has His plans for me and, whatever they are, they are the
way for me…
… Diane ne m’a pas attendu aujourd’hui; elle et Auragni étaient déjà parties “se
promener en ville” quand je suis arrive… Tout cela me soucie… Je ne suis pas sûr.
Douce Mère, quel est le mieux, de Ton point de vue ?
Cela dépend tellement, il me semble, de ce que Diane est prête à inclure dans son
expérience…
J’ai vu qu’Auragni, dés qu’elle réalise pleinement que je suis là, physiquement là, a
le mouvement de se placer entre Diane et moi et de nous vouloir l’un près de
l’autre ; c’est sans aucun équivoque !
Or cela pose un problème à Diane… Moi, je crois que c’est possible, si Diane peut
établir son propre terrain indépendant de vie et d’expérience…
*6-2-1984, Auroville :
Dom est arrivée hier soir – Krishna m’avait demandé de l’héberger -, chargée de
cadeaux somptueux pour Krishna – même un petit orgue électronique !
L’atmosphère s’en est trouvée très dérangée ; il a beaucoup plus, aussi… J’ai à
peine dormi…
Ce matin elle m’a parlé longtemps de ses projets en informatique, de manière
lucide et intelligente. Elle m’a apporté une autre lettre de G.M, qui m’a beaucoup
touché…
Je suis allé sous la pluie voir Krishna, à « Forecomers » ; il y a comme une barrière
qui est tombée, ou une ombre, et une violence : je le sens plus nu, plus jeune
aussi, plus immédiat, et c’est en moi un mouvement de tranquille et intense
tendresse ; une tension s’est dissoute.
On s’est promenés sur « son terrain » au bord des canyons, et la Force coulait, et
cette tendresse en était lumineuse ; il n’y avait plus besoin de rien…
Plus tard il a choisi de ne pas venir voir Dom ici ; j’ai dû alors être attentif à rester
neutre, à ne pas interférer, et il m’a donné pour elle le message qu’il n’était plus le
même, que son regard et son besoin étaient autres… Je l’ai transmis à Dom le plus
impersonnellement possible et, devant sa réponse, j’ai pu mieux encore apprécier
sa qualité d’être… Elle a tout rangé soigneusement ; puis elle a décidé de vendre
l’orgue et d’en remettre l’argent à Krishna, qui en aura effectivement besoin…
*7-2-1984, Auroville :
J’ai passé l’après-midi à « Jaïma » ; Diane et Auragni sont toutes deux fiévreuses.
Le dialogue ouvert avec Diane n’est guère possible, mais elle m’a laissé comprendre
qu’elle était contente de mes visites et attendait que je revienne ; elle a parlé un
peu de ce qu’elle souhaite pour Auroville…
Envers Auragni, il y a encore cette appréhension en moi, parce que je n’ai pas été
une présence constante pendant presque une année entière ; et quand je la
retrouve il faut un moment pour que l’élan spontané redevienne possible et qu’elle
revienne dans mes bras, et que je puisse me laisser aller à la confiance…
… Vers 17 heures, Nolini a quitté son corps…