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*14-3-1984, Auroville :

J’ai travaillé dans le jardin tout l’après-midi, en écoutant de la musique…

Je Te remercie de m’aider non seulement à maintenir cette harmonie mais à en

préciser toujours plus le support : c’est une Grâce et un présent que je n’oublie

jamais, à aucun instant, même quand je m’en sens tout à fait indigne ou quand

cela me semble être un anachronisme, en regard de mon incapacité à être plus vrai

dans d’autres domaines…

… Barbara est venue ; nous avons fini de traduire ensemble l’article d’Igor. Il y a

comme un déplacement dans le contact, presque une brèche, et de petites

réactions prennent la place, comme lorsqu’une symphonie s’interrompt sur le

bruitage sous-jacent… C’est un test pour la valeur de notre amitié… !

*16-3-1984, Auroville :

Yesterday night Barbara and I had dinner at Deepti and Arjun’s; when I returned,

late, after dropping Barbara at the Camp, I found a letter from Ar., heavy,

disgusting…

C’est resté toute la nuit, comme un poids et un malaise et une nausée…

Je lui ai écrit une note ce matin.

Qu’est ce que je fais entre ces deux femmes, c’est ridicule ?!!!

J’ai envie de tout fermer, comme on « ferme boutique »… !

… Puis ça s’est effacé… Ar., G.G et moi avons bien travaillé tout le matin, même si

chacun est un peu fatigué…

*19-3-1984, Auroville :

C est arrivée, heureuse…

*20-3-1984, Auroville :

Satprem a envoyé à Auroville ce message :

« S’il est possible de faire à Auroville une exposition sur l’évolution sans parler de

l’Agenda de Mère, alors cela veut dire que Mère n’a pas de place à Auroville, et je

vous dis adieu. Satprem. »

*22-3-1984, Auroville :

Ce message de Satprem a ses répercussions en chacun de nous, je crois.

C’est aussi une sorte d’interférence, de négation, d’intrusion dans un espace

intérieur que rien ne pouvait toucher, et c’est grave…

Je lui ai écrit. J’ai envoyé ma lettre à S, en espérant qu’elle saurait et voudrait bien

la lui faire parvenir…

*26-3-1984, Auroville :

Une période de la nuit était passionnante : des scènes et des drames d’un passé

occulte de la Chine, drames du « cœur » et intrigues, perceptions et situations ;

j’étais présent dans plusieurs de ces « scènes », parfois comme l’ami plus ou moins

clandestin du couronné, et d’autres fois comme un des membres d’une sorte de

fraternité… Les couleurs, les lieux, les costumes…

Chaque nuit je rêve au moins une fois de ma petite fille, de ma princesse…