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*24-4-1984, Auroville :

Tout cela, et tout, tout ce qui viendra, est contenu dans ces instants où nous

T’avons retrouvée, Douce Mère…

Je ne sais rien d’autre…

*25-4-1984, Yercaud:

Our residence is named “The House of Peace”…

*26-4-1984, Yercaud:

C’est une demeure isolée, située sur une grande terrasse fleurie qui domine les

monts voisins.

Krishna a de nouveau une douleur constante au foie.

On ne sait pas.

Dedans, comme dehors, c’est calme.

Et il y a comme un tranquille bouleversement en moi…

*27-4-1984, Yercaud :

Quel que soit l’état dans lequel Krishna se trouve – et il en traverse beaucoup ! -, il

s’y trouve aussi physiquement : ainsi, la perception du Sens est simultanée à la

volonté de guérir…

… Télégrammes et téléphones avec Dom : elle ne voulait plus quitter l’Inde, et leur

ami Raj ne voulait plus leur rendre leur argent (une histoire que je ne comprend

pas bien)…

*28-4-1984, Yercaud :

Dom est arrivée ce matin ; Krishna s’était suffisamment repris, et avait retrouvé sa

position plus vraie ; il a pu lui parler clairement. Elle a sa place réservée ce soir

pour la France ; de là elle pourra aider utilement. Nous lui avons donnée le

nécessaire pour les taxes d’aéroport ; elle a vu, et accepté. Elle est repartie.

… Tout le jour, Krishna était plus heureux ; il a parlé, parlé… On a un peu marché…

Sa réalité et son expérience sont très dominantes, et je ne dois ici être que ce qu’il

demande vraiment de moi…

Et toute la question d’Auroville brûle, brûle en moi…

*29-4-1984, Yercaud :

Malgré la qualité du silence, la beauté du lieu, la fraîcheur de l’air, et l’abondance

de nature libre et respectée, l’atmosphère d’Auroville me manque, et Matrimandir…

Et « Sincérité »…

Pourtant, par Krishna, je dois regarder et m’ouvrir aussi à la possibilité d’une autre

trajectoire…

… Et ce soir, je ne sais pas : je touche l’impasse, encore…

Après avoir longtemps cherché à communiquer vraiment, Krishna m’a dit : « ce que

je veux, c’est que tu sois de mon peuple psychique – tu es mon ami mais tu n’es

pas de mon peuple, tu te satisfais encore du petit air quand il t’est donné, alors

qu’il faut que tu étouffes, que ce soit pour toi aussi une question de vie ou de mort,

et seulement alors Divakar sortira… ! »… avec sa force et son sens dramatique

coutumiers… !