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*6-6-1984, Auroville :
La question s’est posée de ce que nous allions faire maintenant à propos des
papiers et du statut de Krishna… Allons-nous demander l’aide et la participation
d’Auroville ? Après tout, ce sont là des questions pratiques tout à fait pertinentes
pour l’existence d’Auroville, et il y a un autre « cas » à présent, celui de Mahmoud,
que les autorités Iraniennes poursuivent pour le faire rentrer « au pays »…
Je suis allé plus tard en parler à Bill S, qui a semblé adhérer et doit présenter le
« sujet » à la prochaine réunion du Conseil Exécutif…
Krishna est comme un enfant ; il exige toute l’attention et impose une sorte de
rythme sporadique sur le quotidien ici, alors même que Rad vient de tomber
gravement malade et a dû être transporté à Jipmer, et seul son gamin est là pour
s’occuper de la pompe et du remplissage des réservoirs, et tout est un peu au bord
de la débâcle…
*8-6-1984, Auroville :
Sans Ta Pression, rien ne bouge, rien ne s’offre, et rien ne reçoit… Et
malheureusement il semble encore que Ta Pression soit le plus souvent interprétée
dans la vie en termes de catastrophe, en termes morbides…
Mère, je T’en prie Douce Mère, ne me laisse pas dormir ; agis, agis,jusqu’à ce que
ma conscience physique ne puisse plus exister autrement que par ce Besoin… Alors,
tout prendra le Sens…
*10-6-1984, Auroville :
Je suis laissé à mariner dans l’indigence du petit pantin séparé…
C’est gris et laborieux…
*11-6-1984, Auroville :
Je me suis donc rendu à la réunion du « Conseil », à la demande de Bill S, pour
présenter directement mes suggestions d’une action à mener au nom d’Auroville
pour la régularisation des documents officiels de Krishna… Krishna, lui, avait décidé
d’aller se promener seul à Pondy !
Il y a d’abord eu une confusion, parce que Bill S n’avait pas prévenu de ma visite,
et la plupart des membres du « Conseil » me sont hostiles… Diane, qui est
maintenant leur secrétaire, a refusé même de me regarder, puis s’en est allée…
J’ai présenté la requête de Krishna, avec précision ; ils ont écouté, avec je crois un
certain respect…
… D’avoir dû voir Diane comme ça, « à sa place » et tout en ordre dans la
communauté, et ce mur, ne plus se regarder, ne plus se parler, et elle est la mère
de mon enfant, et tous la soutiennent dans cette « clarté » d’action et de conduite…
je me sens minable d’en être arrivé là…
Qu’est ce que je fais là ? Je ne sais plus !
*12-6-1984, Auroville :
Avec Krishna, cela ne semble aller nulle part ; il pense à partir, n’importe où ; il
pense à Dom ; il pense à A ; il pense à cesser de vivre… Mais rien de clair ou de
décisif ne vient se montrer…
Et en vain je cherche un sens à ce qui se passe avec Auragni, un sens qui
corresponde, qui vive, qui existe et qui marche… et je ne trouve pas…